1 Français sur 20 serait concerné par une maladie rénale sans le savoir. En Pays de la Loire, seuls les CHU de Nantes et Angers pratiquent la transplantation. Celui de Nantes est réputé depuis les années 2000 en France et en Europe. Les patients viennent des régions voisines pour se faire opérer.
Le CHU de Nantes célébrait en 2015 sa 5 000e transplantation de reins. L'hôpital de Loire Atlantique a été un pionnier européen en matière de traitements des pathologies rénales.
L'établissement se situe ainsi parmi les tous premiers centres européens de transplantation rénale et pancréatique,
rappelle le CHU.
Cet intérêt particulier pour ces maladies s'explique en partie par l'implantation nantaise de la seule unité de recherche française d'immunologie de la transplantation. Et la greffe est reconnue comme le meilleur traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale.
La 13e semaine nationale du rein prend fin ce samedi.
La journée du rein se tenait elle ce jeudi 8 mars. Hasard du calendrier ou non, elle tombe le même jour que la journée du droit des femmes. La Société internationale de néphrologie (médecine du rein) et la Fédération internationale des fondations du rein en ont profité pour rappeler l'inégalité entre les sexes dans leur discipline : "36% des épouses mais seuls 6,5% des maris compatibles donnent leur rein" alors que "près de deux tiers des receveurs d'un rein transplanté dans le monde étaient des hommes, mais deux tiers des donneurs des femmes" rapporte l'AFP.
► Reportage au CHU de Nantes de Marion Monnier et Jean-Marc Lalier, avec l'intervention de Claire Garandeau, néphrologue et Cédric Repp, patient récemment greffé.
L'Ouest se situe au premier niveau national au niveau des prélèvements d’organes. Selon l’agence de biomédecine, 13 431 personnes étaient en attente de greffe rénale en 2017 pour 3 615 opérations en 2016. Les listes d'attente se sont rallongés de 25% en 6 ans alors que le nombre de greffes a lui augmenté de 21%.
Les greffes peuvent aujourd'hui se faire à partie de donneurs vivants, avec seulement un prélèvement d'une partie de l'organe. La pratique a quasiment doublé depuis 2011.
Donner un rein ne présente pas de risques particuliers pour les personnes en bonne santé, hormis ceux liés à l'opération (complications anesthésiques, douleurs post-opératoires). Certains donneurs peuvent se sentir légèrement moins en bonne santé qu'avant le don, mais l'étude menée en France entre 2009 et 2012 montre que du fait d'une sélection drastique en amont, les donneurs restaient tout de même en très bonne santé par rapport au reste de la population.