C'est un trafic de grande ampleur qui a été démantelé cette semaine à Nantes : vendredi soir, 11 personnes ont été présentées au juge d'instruction et mises en examen pour trafic de drogue, importation en bande organisée.
Une saisie record : 138 kilos de cocaïne, 791 kilos de cannabis, des montres de luxe, des véhicules haut de gamme, ainsi que plus de 250 000 euros en numéraire.
Mardi, une vaste opération de perquisition et d'interpellations mobilisant plus de 200 gendarmes, policiers et douaniers a été menée entre Nantes, Sucé sur Erdre, Carquefou, mais également à Lille et en région parisienne, donnant lieu à 15 interpellations.
"Les produits stupéfiants, cocaïne et résine de cannabis, achetés en quantité importante, étaient entreposés à proximité de Nantes dans divers endroits, notamment des garages et des véhicules remisés dans des boxes", précise le communiqué du parquet.
Cinq jours auparavant, les douanes avaient saisi une cargaison de 364 kilos de cocaïne dans des conteneurs au port de Montoir-de-Bretagne.
Un an d'enquête
Le résultat d'une longue enquête, lancée en mai dernier par la juridiction internationale spécialisée de Rennes pour trafic de stupéfiants, importation en bande organisée, participation à une association de malfaiteur et blanchiment. Débutée à Rezé dans la banlieue de Nantes où les gendarmes soupçonnaient l'existence d'un trafic de stupéfiants, l'enquête a rapidement pris une ampleur nationale et a mobilisé les moyens réservés à la lutte contre le grand banditisme.
Âgées d'une quarantaine d'années, les principaux suspects ont des antécédents judiciaires pour des affaires de drogue. Deux d'entre eux avaient notamment été arrêtés par le passé avec plusieurs centaines de kilos de résine de cannabis.
11 personnes mises en examen
Sur les 15 personnes interpellées mardi 31 mai, 11 ont été présentées vendredi soir au juge d'instruction en charge du dossier, et mises en examen pour trafic de drogue, importation en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment. 5 ont été placées en détention provisoire.
Les mis en cause risquent 10 ans de prison, 20 ans en cas de récidive.