L'aéroport de Notre Dame des Landes se fera-t-il un jour ?Oui, espèrent en choeur ces habitants de Saint Aignan de Grandlieu. Près de 500 personnes manifestaient ce samedi 4 juin dans cette commune, où les avions sont omniprésents. Un collectif appelant à une opération ville morte.
Des volets clos, des affiches "à louer" sur les maisons, des bagages sur les voitures en signe d'exode. Des habitants de Saint-Aignan de Grand-Lieu, la commune située au bout de la piste de l'aéroport Nantes-Atlantique, organisaient une opération ville morte, ce samedi. Pour eux, si l'aéroport n'est pas transféré à Notre-Dame-des-Landes, leur commune disparaîtra.
Dans l'après-midi, ils ont donc simulé un exode complet de cette commune de 3800 habitants exposée au bruit. En vélo, en voiture avec des bagages pour symboliser l'avenir de ce territoire au cas où l'aéroport actuel serait finalement maintenu en place contrairement aux engagements de l'état. Saint-Aignan ne pourrait plus alors se développer au niveau foncier et économique
Le cortège bon enfant s'est ensuite rassemblé devant le terminal d'embarquement de l'aéroport actuel. C'était la première action de masse d'un nouveau collectif de citoyens pour faire pression sur l'ensemble des électeurs de Loire Atlantique qui auront à se prononcer le 26 juin pour ou contre le transfert de l'aéroport vers Notre-Dame-des-Landes
>> VIDÉO. Le reportage sur place de Denis Leroy et Thierry Poirier