Des résidents levés à 11h le matin ou couchés à 17h, la toilette au lit en 15 minutes au lieu d'une douche qui demande trop de temps et de personnel. A Paimboeuf, le 1er août dernier, un mouvement de grève touchait la maison de retraite et l'EHPAD.
Quand la direction invoque l'évolution des services en maison de retraite et leur coût à maîtriser, les représentants du personnel et les familles appellent à l'attention à porter aux résidents, aux parents et grand-parents.
"Pour le site de Paimboeuf elles sont cinq (aides-soignantes) pour 58 résidents le matin pour faire les toilettes" déplore Sandra Pinel, infirmière et déléguée syndicale CGT de l'hôpital du Pays de Retz, "ce qu'on voudrait c'est qu'il y ait une aide-soignante en plus le matin, une en plus le soir, une infirmière en plus et aussi un agent du pôle hotelier en plus chaque jour".
Les mesures comptables calculent les ratios entre les tâches et le temps pour les accomplir mais beaucoup moins l'attention sensée être portée à chaque personne. D'où des conséquences sur les résidents : un manque de stimulation et un sentiment d'abandon qui n'échappent pas aux familles.
"On aimerait qu'il y ait un peu de plus de personnel mais ça ne bouge pas ", constate ce proche de résident, "il y a eu un moment les douches c'était tous les 15 jours ou 3 semaines".
La direction affirme qu'elle devrait "créer trois postes d'animateurs sous forme d'emplois civiques. Plusieurs CDD ont également été recrutés pour l'été afin de remplacer les personnels qui souhaitent avoir trois semaines de vacances consécutives." Le directeur de l'hôpital du pays de Retz insiste également sur "les difficultés à atteindre l'équilibre entre dépenses et recettes" mais garantit l'hygiène au sein de ses établissements.