Une demi-douzaine de voitures immatriculées en Île-de-France ont vu leurs pneus crevés dans la nuit de dimanche à lundi 19 avril sur la commune de Préfailles, en Loire-Atlantique. Ces actes de vandalisme se renouvellent à chaque confinement.
Cette fois, ce sont six véhicules qui ont été ciblés, dans ce quartier résidentiel de Préfailles, station balnéaire de la Côte de Jade, en Loire-Atlantique. Les pneus de ces voitures, immatriculées en Île-de-France et stationnées devant des résidences secondaires proches du littoral, ont été crevés.
L’affaire n’est pas nouvelle. Déjà lors des deux précédentes périodes de confinement, plusieurs véhicules avaient été la cible d’actes malveillants. Depuis le début de la pandémie, une trentaine de voitures ont été endommagées, confirme Claude Caudal, le maire de Préfailles. "C’est déplorable et ces actes sont condamnables", précise-t-il.
"Connasse, rentrez à Paris !"
Le maire souligne "un climat de rejet grandissant" sur la commune. "Le non-respect des gestes barrières et les incivilités commencent à poser problème." Réunion familiale de plus de 30 personnes, refus du port du masque, afflux de visiteurs durant les week-ends, le maire avoue que la situation n’est pas facile à gérer. "Les gens qui vivent à l’année sur la commune sont en colère par rapport à tous ces comportements."
La ville de Préfailles compte environ 60% de résidences secondaires, un chiffre qui tend à baisser en raison de l’installation définitive de retraités et le développement du télétravail. Ces nouveaux habitants, originaires de la région parisienne, sont excédés par ces actes qui les visent majoritairement. Certains ont d’ailleurs choisi de changer leur plaque d’immatriculation et prennent soin de stationner leur véhicule à l’abri.
Et ces comportements de rejet n’échappent pas aux insultes, témoigne ainsi Véronique Auger, installée à l'année à Préfailles. "J’ai été dépassée par une voiture entre Pornic et la Pointe Saint-Gildas et j’ai été traitée de 'connasse, rentrez à Paris'", raconte cette habitante qui circulait à bord d'une voiture immatriculée 75. "C’est la première fois que cela m’arrive."
"Les élus eux-mêmes ont été insultés alors qu’ils tentaient de faire respecter le port du masque dans les lieux de forte affluence lors du marché du samedi matin", explique Claude Caudal.
Le maire confie que l’équilibre n’est pas simple à trouver pour maintenir de bonnes relations de voisinage, mais que celui-ci doit passer par le respect des règles sanitaires pour tous.
Les gendarmes se sont déplacés sur place ce lundi matin pour constater les dégâts. Une enquête a été ouverte. La gendarmerie incite les propriétaires victimes à porter plainte et les témoins éventuels à prendre contact avec leurs services.