Alors que la récolte des pommes vient de débuter, la catastrophe annoncée dans les vergers se confirme. Avec le gel du printemps, les producteurs ont perdu la moitié de leurs fruits. C'est le cas notamment en Loire-Atlantique.
Ils avaient déjà lancé un cri d'alarme en mai. Alors que la récolte vient de débuter, les producteurs de pommes ne peuvent que constater l'ampleur des dégâts dans leurs vergers.
Ainsi, dans une parcelle située à Remouillé (Loire-Atlantique), les pommiers ont perdu 70 % de leurs fruits. Les pommes perchées en hauteur ont résisté aux quatre jours de gel du mois de mai. En revanche au pied de l'arbre, il n'y a que des feuilles vertes. Et le constat ne s'arrête pas là : parmi les survivantes, certaines portent des cicatrices dommageables.
"Voilà une pomme avec ce qu'on appelle l'anneau de gel", détaille Michel Delhommeau, le directeur des Coteaux nantais. "C'est une pomme qui a subi les effets du froid et qui est fortement marquée. Donc c'est une pomme qui est non commercialisable. La seule fin qu'elle aura, ce sera d'aller à la transformation."
50 % de la récolte perdue
Avec de telles pertes, la quarantaine de producteurs de Loire-Atlantique bénéficiera sans doute d'une reconnaissance de catastrophe naturelle. Mais elle devra patienter jusqu'en novembre - la fin de la récolte - pour calculer l'étendue des dégâts. Ils sont estimés pour l'instant à 50 % de la récolte. De toute façon, les aides de trésorerie ne compenseront pas les pertes financières.Quant au prix des pommes, il augmentera certainement un peu mais pas suffisamment car c'est le marché mondial qui donne la tendance et le gel est resté très localisé. La récolte 2017 aurait dû être belle après l'épisode de froid de l'an dernier. Cette année, on va battre un record à la baisse. Il va probablement manquer 2 millions et demi de tonnes de pommes en Europe.
Reportage : Thierry Bercault, Willmans Toula, Céline Landreau
Avec : Michel Delhommeau, directeur des Coteaux nantais