Coronavirus : à Rezé en Loire-Atlantique, comment ma boulangère du coin de la rue s'adapte à la situation

Ma boulangère ce lundi matin fait figure d'héroïne, indispensable pour s'alimenter en pain quotidien, la boulangerie est parée à affronter le covid-19 en suivant les recommandations de sa profession et de la médecine du travail, avec une question, de taille, sur la circulation de la monnaie !

"Heureusement qu'on l'a !"  Les clients sont comme heureux de voir cette figure rassurante du quartier. Au coin de la place de la Renaissance à Rezé, commune de la Métropole de Nantes, ce lendemain d'élection municipale ne ressemble à aucun lundi matin. La boulangère ouvre son commerce "utile à la nation"! Normalement ? Pas vraiment.

D'abord avant même de traverser la rue, on voit que la file d'attente s'allonge bien à l'extérieur du commerce. Les clients marquent le mètre de distance requis par les autorités. Ou à peu près, personne ne sort acompagné d'un mètre de menuisier ! Sur la vitrine, une petite affichette demande de ne pas entrer à plus de cinq personnes à la fois. Le personnel travaille avec des gants.
 

La question de la monnaie reste confuse

"Nos organisations professionnelles et la médecine du travail nous ont adressé des recommandations pour nous-mêmes et la clientèle. Comme la petite affichette à apposer sur la porte. Pour l'organisation du travail, nous devons nous laver les mains fréquemment et porter des gants".  Et pour la circulation de la monnaie ? "Il n'y a pas de recommandation particulière pour la circulation de la monnaie, je désinfecterai la caisse ce soir par précaution" indique ma boulangère avec un sourire un peu désarmé. Et ajoute encore : "si un cas avéré est passé chez nous, nous devrons désinfecter la boutique et le fournil..."

Bizarre tout de même que le personnel de vente porte des gants pour manipuler billets et pièces, dont on peut se douter qu'ils peuvent-être porteurs du virus... Et ainsi transmissible d'un client à l'autre ! Non ? La question est posée aux autorités.
 

Le pain quotidien et bien plus encore

Du point de vue de la nature du commerce, le changement est déjà visible, "les gens font des achats de précaution, l'affluence est normale et notre panier moyen est passé au-dessus de 5 euros, du jamais vu un lundi matin. Il y a aussi le fait que les restaurants seront fermés à midi. Nous avons prévu plus de sandwiches", la vente à emporter n'est pas interdite.

Au fournil tout le monde est au travail, le pétrin tourne, la petite boulangerie de quartier fait ce qu'elle peut à sa modeste mesure. C'est le trait d'union essentiel pour des habitants désemparés par ce virus, dont on nous dit que la meilleure façon de s'en prémunir est de garder ses distances par rapport aux autres.

Le pain frais à la croute craquante et parfumée reste un bon remède contre cette morosité ambiante !


 
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