Hervé Neau, le maire de Rezé depuis juillet 2020, a mis fin à ses jours le 11 février dernier. Ses collègues, élus de la commune et des communes environnantes, sont venus avec la population lui rendre hommage.
Des drapeaux en berne aux frontons des mairies de Loire-Atlantique, des élus de la commune et des communes environnantes ceints de l'écharpe tricolore, des citoyens, des amis, des anciens élèves, toutes et tous ont la mine grave, le cœur gros, les yeux rougis. Deux mille personnes se sont rassemblées à Rezé pour rendre hommage à Hervé Neau.
Les habitants soulignent tous son engagement, son écoute, son attention aux personnes. Ses anciens collègues, la belle patience qui était la sienne.
Jacques Garreau, le maire de Bouaye dit la difficulté d'être maire : "Il faut savoir ce carapacer pour résister aux pressions aux remarques injustifiées, les maires restent des personnes, des êtres humains avec leur sensibilité".
Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de la métropole a insisté sur la volonté d'Hervé Neau de faire collectif. "Il croyait profondément à la mobilisation locale, pour faire vivre la politique, utilement, sincèrement, simplement, au plus près des habitantes et des habitants. Il croyait à l'engagement citoyen, et à la participation des habitants".
Puis, Agnès Bourgeais s'est présentée au rezéens. Elle a été élue maire par le conseil municipal de Rezé le 24 février. Elle est la première femme élue maire dans l'histoire de la commune.
"Je prends les fonctions de maire de Rezé, j'ai eu la chance au fil des mois qui précèdent de travailler avec Hervé, d'apprendre auprès de lui, et garder en mémoire pour l'avenir, que la force des convictions guide toute action politique. Je fais mien aujourd'hui ce principe non négociable qui le guidait".
François Ripoche, professeur à l’École de musique et de danse de Rezé a égrené quelques notes tristes de son saxophone, les élèves de CM1 et de CM2 de l’école du Château ont chanté la Marseillaise, la pacifiste, celle de Graeme Allwright.