L’ancien leader de la pollution en Europe en 2014 a depuis amorcé sa transition énergétique et s’est converti à l’éolien en mer. Fini le charbon, place aux éoliennes offshore et aux sous-stations électriques, dont l’énergéticien allemand vient de commander un second exemplaire à Atlantique Offshore Energy filiale dédiée de Chantiers de l’Atlantique.
Le communiqué de presse émane de Saint-Nazaire et Essen en Allemagne, siège de RWE, un conglomérat allemand producteur d’électricité et distributeur d’eau et de gaz, avec quelques 120 millions de clients au compteur, en Europe et Amérique du Nord.
Une industrie allemande puissante et en cours de reconversion
L’industriel allemand fonctionne désormais essentiellement au vent et au soleil, des énergies renouvelables et non fossiles. En 2015, RWE avait passé commande à Atlantique Offshore Energy d’une sous-station électrique pour son parc éolien en mer Arkona construit en 2018, mis en service en 2019.
Cette fois-ci, il s’agit d’un parc polonais d’éoliennes en mer, toujours en mer Baltique, d’une capacité de 350 mégawatts, susceptible d’alimenter 350 000 foyers polonais en énergie renouvelable et prévu pour 2025. Il s’agit donc de la deuxième commande du deuxième producteur allemand d’énergie, E. ON AG étant le leader, mais également client de Atlantique Offshore Energy, filiale spécialisée des Chantiers de l’Atlantique.
Depuis 2018, les deux grands électriciens ont procédé à un échange d'actifs qui spécialise le premier (E. ON) dans les services et les réseaux et le second (RWE) dans la pure production d'électricité, qu'elle soit à base de charbon, de gaz ou d'énergie renouvelable. En France, cela équivaudrait à attribuer la production à EDF et la distribution à Engie.
Une commande complète
La commande inclut la conception, la construction et l’installation de la sous-station électrique sur son parc éolien en mer F.E.W Baltic II en Pologne. Ce parc est un des premiers parcs en mer Baltique polonaise. La filiale nazairienne se voit ainsi confiées l’ingénierie, la fourniture, la construction, l’installation et la mise en service de la future sous-station électrique de F.E.W Baltic II, autant dire une prestation de A à Z, un gage de confiance envers l’industriel nazairien.
La sous-station recueillera et transmettra l’électricité produite par les éoliennes en mer par le biais de câbles sous-marins à haute tension, tout en contrôlant et surveillant à distance le fonctionnement du parc. La conception va commencer à Saint-Nazaire, première étape d’un processus industriel qui s’achèvera en 2025 par l’installation et la mise en service de la sous-station.
Atlantique Offshore Energy, une filiale désormais bien rôdée
En France, le premier parc éolien en mer est en cours de construction et devrait entrer en activité fin 2022, piloté par EDF Energies Nouvelles. Sa sous-station sortira également des Chantiers de l'Atlantique tout comme celles des deux autres champs éoliens pilotés par EDF EN.
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Après la réussite de l’installation de la sous-station électrique et sa fondation jacket sur parc éolien en mer Arkona dans la mer Baltique allemande en 2018, RWE et Chantiers de l’Atlantique s’associent donc pour la deuxième fois pour un nouveau parc éolien.
‘’cette commande démontre l’excellence de cette industrie nationale créatrice de nombreuses retombées économiques sur les territoires’’.
Pierre Peysson Directeur RWE France
De son côté, Frédéric Grizaud, Directeur d’Atlantique Offshore Energy ne cache pas sa satisfaction : « Nous sommes très heureux et fiers d'accueillir à nouveau RWE, un leader mondial de notre industrie, et de réaliser pour eux leur premier projet complet de sous-station électrique en mer en Pologne. Notre effort continu pour améliorer la compétitivité globale de nos sous-stations démontre à nouveau notre contribution positive à la transition énergétique européenne. »
À l’heure d’une pandémie qui a mis le monde de la croisière et des paquebots en plein doute, à l’heure d’un sommet mondial sur l’avenir des océans et des décisions à prendre sur les choix énergétiques des décennies à venir, à l’heure des tensions géopolitiques autour des marchés du gaz et de la fin de l’ère pétrole, la filière des Energies Marines Renouvelables voit se dessiner un avenir prometteur à l’échelle du continent européen et les Chantiers de l’Atlantique y gagnent un peu plus chaque jour leur part du travail.
