À Saint-Nazaire, l'association Druzhba et le transporteur IDEA s'associent pour expédier vers l'Ukraine 80 m³ d'aide alimentaire et paramédicale. Des Ukrainiens des chantiers navals sont venus prêter main forte à l'emballage et au chargement du camion.
Dans 24 heures, le camion semi-remorque mis à disposition par l'entreprise IDEA sera en Pologne, à la frontière de l'Ukraine. Avec à son bord un précieux chargement de denrées alimentaires de base, et de matériel paramédical collecté par l'association Drouzhba. "Le relais se fera avec les Ukrainiens et dimanche au plus tard les colis seront distribués", précise Jérôme Chauvy", bénévole de l'association.
Drouzhba (дружба) veut dire amitié en Ukrainien. Ou en Russe. Et cette amitié cristallise les énergies. Celle des bénévoles de l'association, celle des employés de l'entreprise coopérative de transport, et celle aussi des citoyens ukrainiens qui travaillent aux chantiers navals de Saint-Nazaire.
80 m³ de marchandises, qu'il a fallu, caler, ajuster, emballer avec soin, conformément aux usages professionnels des entreprises de logistique. Des brancards, pourtant indispensables, partiront lors d'un prochain envoi faute d'avoir pu être conditionnés dans les délais.
En contact direct avec les familles en Ukraine
L'association avait recours jusqu'à présent à la Protection civile pour l'acheminement de ses dons, mais l'afflux est tel qu'en Pologne les entrepôts ne peuvent plus recevoir et redistribuer efficacement. Le recours à un transporteur privé s'est imposé pour aller au plus près des destinataires. Et c'est la coopérative de transports IDEA qui a offert le véhicule et le conducteur.
"Comme nous avons des contacts en Ukraine avec des familles, on appelle les directement dans les villes qui sont sur le front, et sur place ils se débrouillent pour envoyer des camions passer la frontière et venir récupérer les marchandises. Il y a un vrai effet miroir entre la solidarité ici et en Ukraine. Tous les gens qui ne sont pas sous les bombes se mobilisent pour les transports, le tri et l'aide aux villes sinistrées", explique Jérôme Chauvy.
Chaque colis est étiqueté dans les deux langues, française et ukrainienne, et sera pris en photo une fois rendu sur place, lors de la remise à son, ou ses destinataires, pour s'assurer que la générosité n'est pas récupérée par des trafiquants sans scrupules.