Loire-Atlantique : la raffinerie de Donges à l'arrêt jusqu'en mars, grève des salariés ce lundi matin

Dans un contexte de crise économie et sanitaire, Total a annoncé la semaine passée la fermeture temporaire de sa raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique, pour cause de baisse de la consommation de carburants. Ce lundi, les salariés de la raffinerie en grève.

"Un arrêt conjoncturel", ce sont les termes employés le 24 novembre dernier par Total pour annoncer l'arrêt momentané de la raffinerie de Donges, à l'ouest de Nantes.

 "La crise Covid impacte à la baisse la consommation de produits pétroliers, a expliqué à l'AFP un porte-parole de Total, ce qui entraîne une très forte dégradation des marges de raffinage".

"Cette baisse de la consommation a entrainé une surproduction, des stocks très importants de produit pétroliers sur le marché international,
a expliqué ce lundi Philippe Billant, directeur de la raffinerie de Donges, ce qui fait qu'aujourd'hui les prix des produits ne sont pas suffisants pour couvrir le coût de la matière première, du pétrole brut. Comme nous traitons du pétrole, nous n'avons pas assez de revenus de notre production pour couvrir nos frais".

"Dans ce contexte la raffinerie de Donges fonctionne à perte" estime Total qui a, en conséquence, placé en arrêt conjoncturel sa raffinerie située à Donges.

De quoi inquiéter les syndicats qui, ce lundi 30 novembre, ont appellé à un mouvement de grève.
 

Arrêt jusqu'à fin mars

L'arrêt de la raffinerie de Donges a été programmé jusqu'à la fin mars, selon le délégué CGT Christophe Hiou. Les syndicats ont demandé un CSE extraordinaire qui se tient ce lundi  pour avoir les détails de cette fermeture et de ses conséquences.

Cet arrêt n'aura pas d'impact sur l'emploi pour les salariés de Total, assure le groupe qui dit attendre de meilleures conditions économiques pour reprendre la production. Les personnels seront employés à poursuivre la surveillance des unités et à des travaux d'inspection et de maintenance.
 

Désastreux pour la sous-traitance

"De manière intuitive, précise Christophe Hiou, pour le personnel de la sous-traitance ça risque d'être désastreux."

750 personnes travaillent sur ce site pour Total et environ 1 200 chaque année dans la sous-traitance.

Selon la CGT, cette décision n'est pas liée à l'annonce faite il y a quelques jours par le groupe d'un plan de départs volontaires qui ne concerne d'ailleurs pas la raffinerie.

Il n'y aura pas de conséquences pour l'approvisionnement des clients bien que la raffinerie de Donges soit l'une des quatre raffineries du groupe Total en France et produise 220 000 barils par jour. Les raffineries du Havre et de Feyzin continuent de fonctionner. Celle de Grandpuis est déjà l'arrêt.

Selon la communication de Total Donges, cette décision n'aura pas d'impact non plus sur les 450 millions d'euros d'investissement prévus sur ce site pour une nouvelle unité de désulfurisation et les travaux de contournement de la voie ferrée. 
    
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