François Hollande a jugé mardi que le rachat du site de STX à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique était une "hypothèse très sérieuse", tout en prévenant que l'État français souhaitait conserver une minorité de "blocage".
"Il y a le sujet en France de l'avenir de STX avec la participation possible de Fincantieri et c'est pour nous effectivement une hypothèse très sérieuse",a déclaré le chef de l'État français devant la presse, au côté du nouveau chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni.
"Nous travaillons effectivement dans cette direction, mais avec la volonté que l'État (français) puisse demeurer non seulement un actionnaire minoritaire, mais un actionnaire qui puisse avoir la possibilité de blocage" avec un "actionnariat multiple", a expliqué François Hollande.
"Je pense qu'on arrivera à des solutions comme cela est normal entre deux pays amis et si proches", a déclaré pour sa part Paolo Gentiloni.
Le groupe Fincantieri est le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre STX Saint-Nazaire, la filiale florissante du groupe sud-coréen
STX Offshore and Shipbuliding, qui accumule pour sa part les difficultés financières.
Le constructeur naval italien, basé à Trieste et comptant près de 19.000 employés, a été retenu pour engager des discussions de reprise de STX France par le tribunal de commerce du district central de Séoul, chargé d'examiner la procédure de redressement judiciaire du groupe sud-coréen.
Les syndicats de STX à Saint-Nazaire redoutent cependant des conséquences pour l'emploi sur ce site, se disant peu rassurés au regard des garanties demandées par l'État français au constructeur naval italien.