Chaque jour, une dizaine d'hommes du peloton de sûreté de la gendarmerie maritime contrôle les navires qui entrent sur le port de Saint-Nazaire. Objectif : lutter contre les trafics d'armes, d'explosifs et de stupéfiants.
Lors d’une opération commando, la gendarmerie maritime du port de Saint-Nazaire est sur le qui-vive.
Le peloton de sûreté maritime du lieutenant Di Martineau doit intervenir le plus rapidement sur zone. Parmi les opérations délicates du jour : un navire battant pavillon Liberia avec à son bord dix-neuf marins Philippins. Un « vraquier » dans le jargon, c’est-à-dire un navire qui transporte des marchandises solides en vrac.
"On contrôle ce navire de commerce car il transporte du soja. Or ce type de transport maritime est un vecteur de différents dangers que ce soit le transport d’armement ou de drogues. Peu importe la nationalité du pavillon ou de l’équipage, nous nous devons de contrôler tous les navires réguliers qui approchent de nos côtes françaises ", précise le lieutenant.
Espagne, Brésil, Maroc, France, Pays-Bas…Comme souvent, les mastodontes des mers contrôlés suivent un long parcourt au large des côtes. Des côtes très surveillées en général par les autorités maritimes françaises. Les hommes du lieutenant Di Martineau n’ont qu’un seul objectif : contrôler les navires de fond en comble.
La fouille du navire s’effectue par étapes successives. Les homme de la sûreté maritime commencent par l’espace du commandant du navire pour un contrôle de documents, et des passeports entre autres.
"On vérifie que la liste de l'équipage correspond bien aux passeports que nous présente le commandant du navire. On vérifie un certain nombre de documents comme les diplômes des marins, la cargaison", précise Armel, le chef du Peloton de Sûreté Maritime et Portuaire.
"C'est un contrôle de routine pour nous, c'est comme ça dans chaque pays, dans chaque port que nous traversons", confirme le chef de bord.
Tout y passe: fouille des placards, du poste de pilotage, observation et recueil d' informations sur d’éventuelles planques dans la proue du navire jusqu’à sa poupe.
Tout absolument tout est passé au crible. Jusque dans la salle des machines. Même la coque du bateau, grâce aux plongeurs.
"Vous avez tout au long du parcours plein de cachettes possibles. Sur certaines trappes on regarde si la peinture est fraîche ou intacte cela peut être un indice qu'elle est souvent actionnée ou au contraire qu'elle est ancienne et jamais utilisée", poursuit le commandant de la brigade.
Sur le pont du bateau, le chien de l'équipe cynophile cherche une odeur suspecte d'explosif. Un moyen d'action supplémentaire.
Des contrôles comme celui-ci l’équipe ligérienne du lieutenant Di Martineau du peloton de sureté maritime en effectue trois par semaine sur le port de Montoir-Saint-Nazaire.
Avec leur collèges des douanes, en 2021, ils ont ainsi pu saisir 696 kilos de stupéfiants.