Savenay, près de Nantes : face au réchauffement climatique, Paul le jardinier ne cultive que des plantes exotiques

Depuis 25 ans, Paul William s'occupe d'un jardin exotique à quelques kilomètres de la Loire. Des plantes venues des quatre coins du monde qui résistent mieux au changement climatique.

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Bananiers, palmiers, cactus... Dans son jardin de 1 500 m², Paul William cultive des plantes méditerranéennes, sub-tropicales ou d'origine asiatique.

"Les plantes que je présente ne sont pas nouvelles, mais à une époque elles étaient réservées au sud de la France. Grâce à quelques passionnés, nous avons proposé de nouveaux panels de plantes, adaptées à un été très chaud et sec, explique le jardinier. Ça apporte un côté exotique et ça permet de créer un autre type de jardin, très en vogue au XIXème siècle – un jardin de rêve et d’adaptation."

 

Des plantes mieux adaptées au changement climatique

Ces plantes venues d'ailleurs résistent mieux à la sécheresse et aux nouvelles conditions climatiques en Loire-Atlantique, selon le jardinier, qui constate l'évolution de son jardin depuis 25 ans. "On se rend compte qu’au fil du temps on a moins de pluies, on a moins l’influence océanique pour la douceur. Mais pour la sécheresse, on arrive dans des conditions où on n’est plus habitué."

Paul William constate régulièrement des températures entre 38 et 40°C en été, et des sécheresses qui s'étalent sur plusieurs mois, du printemps au mois d'août. "Donc là on se dit : on va adapter nos jardins à ces nouvelles conditions. On voit bien que notre climat évolue, donc on évolue avec le climat."

 

Une aide pour la biodiversité

"Le choisya est en pleine fleur et il attire tous les insectes du coin : les papillons, les mouches, les abeilles…" Près de cet oranger du Mexique gravite une faune variée, qui ravit le jardinier. "Je pense à la biodiversité, les insectes et les autres animaux sont très intéressés par cette végétation. On joint l’utile à l’agréable avec ce type de plante. On peut mettre dans son jardin une petite touche d’exotisme !"

Ces plantes s'adaptent facilement à l'environnement de la région, sur des terrains suffisamment exposés. "Ce sont des plantes qui ont besoin de très peu d’eau et qui favorisent la biodiversité. Elles amènent un complément à notre jardin. Elles sont là pour épauler les plantes qui sont déjà en place", explique Paul William. Parmi sa collection, le jardinier compte des bananiers Musa basjoo d'origine asiatique, des cordylines australes de Nouvelle-Zélande, des cactus ou encore des agaves.

"C’est le moment ou jamais de commencer à adapter nos jardins, soutient le paysagiste. Si on veut continuer à amener la biodiversité, à profiter d’un jardin vert, il faut essayer de commencer à mettre des plantes qui viennent d’ailleurs, et peut-être que vous allez voir un bon résultat."

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