Ce n'est pas un phénomène nouveau ni même localisé mais il devient un peu trop récurrent au goût des éleveurs ovins de Loire-Atltantique : le vol de moutons. Difficile de les empêcher, difficile de confondre les auteurs.
Gaëtan Lefeuvre n'en peut plus de compter les moutons. Il le faisait avant occasionnellement. Après le vol de six agneaux il y a dix jours, d'une quarantaine au total sur l'année, l'éleveur de La Grigonnais est devenu suspicieux :"forcément ça affecte", se désole l'agriculteur. "On se dit j'ai pas été bon, on peut rentrer chez moi, prendre des animaux et les trier dans ma bergerie. Cela ne peut plus durer".
Même colère, mélée d'impuissance à trente kilomètres de là sur l'exploitation de Sébastien Héas. Quatorze brebis de race mouton vendéen ont été volées une nuit, il y a dix jours. "On a des parcelles éloignées de l'exploitation. On ne plus y mettre de moutons. On a toujours la hantise du vol. On est obligé de laisser les troupeaux autour de la bergerie. Et encore, il y a toujours un risque", constate l'éleveur ovin.
Impossible de surveiller toutes les prairies. Les disparitions d'agneaux constatées à l'approche des fêtes de Pâques, laisse supposer qu'il y a un marché et des voleurs organisés, mais rarement confondus.
Les vols font perdre de l'argent à Gaétan Lefeuvre et Sébastien Héas mais le plus fort préjudice c'est l'anéantissement de tout le travail génétique.
Le vol de moutons, c'est aussi une mauvaise publicité pour la filière qui peine à susciter des vocations. 60% de l'agneau consommé en France est importé.
►Notre reportage
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