Un homme a été condamné ce mardi 25 juin pour des faits de violences volontaires à l'encontre de l'une de ses voisines, une Angevine transexuelle.
Un homme a été condamné par le tribunal correctionnel d'Angers à une amende de 150 euros pour avoir porté des coups à l'une de ses voisines trans, en octobre 2017.
"Une victoire modeste"
Quazar, le centre LGBT d'Angers, qui a épaulé la victime, estime que "cette condamnation est une victoire modeste mais réelle pour cette femme qui avait connu le classement sans suite de sa plainte de la part du procureur d'Angers et de la procureure générale près la cour d'appel d'Angers"."La condamnation de cet agresseur, prononcée par le tribunal correctionnel, contredit totalement la version de la police, du procureur et de la procureur générale, qui eux donnaient foi à la version de l'agresseur selon laquelle la victime l'attendait avec une barre de fer. Ils estimaient que les coups portés par la voisin étaient proportionnés à la menace qu'aurait représenté une barre de fer", poursuit l'association.
"Je vais la niquer comme un bonhomme"
Le 31 octobre 2017 en soirée, une conductrice trans attendait l'ouverture de la porte de garage de sa résidence à Angers, accompagné d'un ami voisin. Un autre voisin de leur résidence surgit alors et s'en prend verbalement à la femme."Je vais la niquer comme un bonhomme, puisque c'est un mec de toute façon", lui dit-il, selon des propos confirmés par le passager de la conductrice.
Quelques instants plus tard, l'agresseur retrouve les deux voisins dans le garage de leur résidence, déchargeant leurs courses.
L'agresseur s'attaque alors physiquement, et par deux fois à la femme, comme le montrent les images de la caméra de surveillance du sous-sol.
"La caméra de surveillance du sous-sol a filmé une scène rapide, au cours de laquelle l'agresseur s'attaquait physiquement par deux fois à la victime", précise Quazar, "en la poussant violemment et la jetant au sol, la première fois, et en lui assénant un coup violent au visage la seconde fois, la faisant chuter pour la seconde fois"
"La vidéo ne montre à voir aucune barre de fer, ni geste agressif de la victime envers qui que ce soit" - Quazar
"Les propos rapportés par le témoin auraient dû permettre de qualifier les faits de transphobie", estime le centre LGBT, qui estime que "le fait que la circonstance aggravante de la commission des faits à raison de l'orientation sexuelle et l'identité de genre n'ait pas été retenue minimise la portée de l'agression subie par cette femme trans".
Selon Quazar, une nouvelle plainte a été déposé par la femme trans contre le même agresseur, après de nouvelles insultes proférées à son encontre devant leur résidence.