Le parquet vient de rendre son réquisitoire dans l'affaire des balcons effondrés à Angers. La chambre de l’instruction a cependant été saisie en février pour rouvrir l’enquête. Auquel cas, le réquisitoire devrait être revu.
Dans la soirée du 15 octobre 2016, un balcon s'effondre à Angers. Il entraîne dans sa chute 18 jeunes qui participaient à une fête au 4e étage d’un immeuble, rue Surcouf, dans le centre-ville. Quatre d’entre eux trouvent la mort.
Près de cinq ans après les faits, le parquet d'Angers vient de rendre son réquisitoire comme révélé un peu plus tôt dans la journée par Ouest-France.
Dans ce document de 115 pages que nous avons pu consulter, le procureur demande le renvoi devant le tribunal correctionnel de cinq personnes mises en examen : le patron de l’entreprise de maçonnerie, le conducteur de travaux, le chef de chantier, l’architecte et un technicien de l’organisme chargé du contrôle de sécurité du bâtiment.
Toutefois, la chambre de l’instruction a été saisie en février pour rouvrir l’enquête. Les avocats des constructeurs des balcons, comme ceux des victimes ont demandé un complément d’expertise sur une éventuel défaut d’entretien de l’immeuble.
L’avocat général s’y oppose. Les magistrats se sont donnés jusqu’au 19 mai pour rendre leur délibéré. Si l’instruction devait se poursuivre, ce réquisitoire devrait être évidemment revu pour prendre en compte les nouveaux éléments de l'enquête.