Une structure juridique fragile, des choix de gestion peu avisés, un manque de transparence. Le rapport de la chambre régionale de la Cour des Comptes pointe de nombreux aspects à corriger par la société Fontevraud Resort qui gère l'hôtel 4 étoiles et le restaurant de l'abbaye.
En mai 2018, le Centre Culturel de l'Ouest (CCO) avait déjà fait l'objet d'observations de la chambre régionale de la Cour des Comptes. Celle-ci avait relevé une mauvaise gestion, des dysfonctionnements majeurs dans le financement et l'administration du site de Fontevraud et des irrégularités dans les commandes publiques. Le salaire exorbitant du directeur avait été notamment signalé (85 000 euros annuels alors qu'il ne passait que 10% de son temps au CCO).
Cette fois, c'est une autre société qui est visée par la Cour de Comptes : la Sasu Fontevraud Resort dont l'actionnaire unique est la SEM régionale. Là encore, la gestion de la société, qui prend en charge le fonctionnement de l'hôtel de 50 chambres et du restaurant, est mise en cause. La région des Pays de la Loire, qui gère le site appartenant à l'Etat depuis 2013, a du verser plus d'un million d'euros pour éviter la liquidation judiciaire.
Les 12 recommandations de la Cour des Comptes
La Cour de Comptes préconise plusieurs recommandations pour améliorer la situation notamment de régulariser l'objet social de la société et de revoir le cadre juridique des parties prenantes, de redéfinir les services rendus et les tarifs avec le GIE Fontevraud, de renforcer le suivi de satisfaction des clients et elle demande à son directeur de fournir tous les éléments nécessaires au conseil d'administration de la SEM pour l'éclairer dans ses choix.
Rappelons qu'un plan de réorganisation avait été mis en oeuvre en 2017 avec le licenciement du personnel. Reste à examiner la Sopraf qui gère l'essentiel du site et le Gie Fontevraud qui gère la logistique (bâtiments, espaces verts, communication).