La situation est décidément inhabituelle depuis un an. La crise sanitaire aura fait bouger de nombreuses lignes dont celles du football qui joue désormais sans public et négocie des baisses de salaire. A Angers, le SCO n'échappe pas aux difficultés financières et aux mesures qui en découlent.
Plusieurs clubs l'ont déjà fait, le SCO d'Angers n'y échappe pas. Pour faire face aux difficultés financières, le club qui évolue à la 9ème place du championnat de Ligue 1 a été amené à négocier une baisse des salaires de ses joueurs et de ses cadres.
L'AFP évoque une baisse de 10 à 30% pour la fin de la saison, ceci afin de faire face à la crise financière. L'annonce a été faite par Philippe Caillot, le président délégué du club.
Le SCO annonce un trou de 18 millions d'euros cette saison, qu'il faut ajouter aux 12 millions d'euros de pertes de l'an dernier. La défection de Médiapro l'an dernier qui avait racheté les droits TV pour finalement se retirer du jeu plus la suspension du championnat, et enfin le huis clos imposé ont bousculé les trésoreries des clubs.
"Un effort collectif comme sur le terrain"
Plusieurs ont donc renégocié les contrats des cadres et des joueurs dont le SCO.
"On a fait trois réunions, et ça s'est fait. Ils ne m'ont pas sauté au cou, a déclaré Philippe Caillot à l'AFP. Tous les joueurs de foot ne gagnent pas 100 000 euros par mois. Ce qu'on voulait, c'était que tout le monde participe, un effort collectif comme sur le terrain".
"Je me réjouis aujourd’hui de l’accord trouvé avec l’ensemble des joueurs et du staff concernant la baisse de leurs salaires, a annoncé dans un communiqué Saïd Chabane, le president du Angers SCO, au-delà de leur altruisme envers l’Institution, je tiens à les saluer pour l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes, du Club et du monde du football en général. Cet effort les grandit, et démontre leur pleine conscience des conséquences de la crise que nous traversons".
"Ces négociations, qui se sont déroulées avec une grande transparence, et leur issue positive, ont une nouvelle fois fait émerger nos valeurs d’unité et de solidarité", a estimé Saïd Chabane.
Seuls les salariés de l'administration et de la formation n'ont pas eu à subir cette mesure.