Lors d’un voyage au Kenya en 2009, à la rencontre des Massaï, Alexandra est tombée amoureuse de ce peuple, et par la suite d’un guerrier Massaï. Elle vit aujourd’hui avec eux et son plus jeune fils, au sein d’une forêt primaire à 3 000 m d’altitude.
Nenkaï, c’est désormais comme cela qu’Alexandra se prénomme. Son histoire est peu ordinaire.
Une nouvelle identité, une nouvelle vie
Sa vie a pris une tournure pour le moins inattendue en 2009, lorsqu'elle exerçait comme infirmière en psychiatrie en Bretagne, après avoir été éducatrice sportive. Son mari de l’époque gagne alors un voyage éco solidaire au Kenya pour aller à la rencontre du peuple Massaï.
Arrivée sur place, "j’ai eu la drôle de sensation de rentrer chez moi". Et plus le séjour se passe, plus Alexandra tombe amoureuse de ce peuple "authentique, de joie, de partage, de connexion avec la nature, de sagesse. Ce qui est fou, c’est que je possédais des peintures africaines chez moi et j’ignorais qu’elles étaient Massaï".
Puis vient le moment du départ, "un déchirement" se souvient Nenkaï. De retour en France, "je décide de bouleverser ma vie". L’infirmière se sépare de son époux avec l’objectif de repartir rapidement vivre auprès des Massaï.
Une rencontre, un amour, un départ
Mais là encore, une rencontre va changer ses plans. Alexandra fait la connaissance du spécialiste du peuple Massaï en France, Xavier Peron. C’est le début d’une idylle qui va durer dix ans et qui donnera naissance à Simon, aujourd’hui âgé de 12 ans.
Le couple multiplie les allers-retours au Kenya, jusqu’à ce jour de 2018. "Nous dormions dans une excavation sur une falaise quand sont arrivés trois moranes, des guerriers massaï". Et parmi eux se trouve Memusi qui partage aujourd’hui la vie de Nenkaï.
Nous n’avions pas le même langage, la même culture, ni les mêmes expériences de vie, mais l’attraction fut mutuelle.
Alexandra alias Nenkaï
Une nouvelle vie au Kenya
En 2020, Alexandra décide de partir vivre dans ce village situé à 3 000 m d’altitude, au cœur d’une forêt primaire.
Maman de trois enfants, elle part avec les deux plus jeunes : Agathe, 14 ans, et Simon, 8 ans. Au bout d’un an, l’adolescente préfère retourner étudier au lycée en France. Simon, lui, reste auprès de sa mère. Il étudie à l’école de brousse située à une heure et demie de marche, pendant deux ans, avant de poursuivre en enseignement libre. "Il grandit comme un jeune Massaï, parle le maa, vit une expérience de vie absolument incroyable et ne souhaite pas retourner en France" explique Nenkaï.
Neloïta Camp, un sanctuaire de transmission des traditions Maasaï
Nenkaï et Simon vivent avec Memusi, ses frères et ses belles-sœurs, dans un village "d’environ 200 habitants, sans eau ni électricité, près de la frontière tanzanienne".
Le couple a construit un éco lieu baptisé Neloïta Camp. "Un lieu de transmission des traditions maasaï, destiné à un public en quête d’authenticité et de spiritualité. Ce n’est pas du tout un espace touristique" précise Nenkaï qui souhaite à son tour partager et transmettre. "J’ai décidé de ne plus rêver ma vie, mais de vivre mes rêves".
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