Avec un taux d'occupation de 170%, la maison d'arrêt d'Angers, vétuste et inadaptée, sera remplacée par un centre pénitentiaire. Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti s'y est formellement engagé.
Le dossier, porté par les élus locaux depuis 20 ans, ressort régulièrement. En fait, à chaque visite à Angers d'un garde des sceaux. Quatre ministres se sont déjà engagés à faire bouger les choses, à mettre fin aux conditions d'incarcération que subissent les détenus de la Maison d'arrêt. Las...
Cette fois ci, il semblerait que ce soit la bonne. Eric Dupond-Moretti et Christophe Béchu, le maire d'Angers et président d’Angers Loire Métropole ont signé ce mardi 7 septembre un protocole à Angers "pour réaffirmer la nécessité d’implanter un futur centre pénitentiaire dans le Maine-et-Loire".
Un nouveau centre pénitentiaire (comprenant une maison d'arrêt et un centre de détention) sera donc construit, vraisemblablement, sur des terrains de l'agglomération, en l'occurence à Trélazé, et sur la commune nouvelle voisine de Loire-Authion.
Le nouveau site comprendra 850 places de détention (contre 450 aujourd'hui) et accueillera 750 personnels pénitentiaires.
L'État devrait investir 150 à 200 Millions d'Euros, dans le cadre du projet immobilier baptisé "15 000".
"15 000" en référence au 15 000 places de prison supplémentaires, auxquelles s'est engagé Emmanuel Macron d'ici 2027, lors de la promulgation de son Plan Prison et présenté par le Premier ministre en avril dernier dans le Haut-Rhin.
D’ici la fin de l’année 2021, le garde des Sceaux viendra à Angers pour présenter le projet du futur centre pénitentiaire, précisant notamment son implantation.
Quant à la maison d'arrêt d'Angers, construite en 1856, elle pourrait devenir un lieu d'exposition et d'accueil d'artistes en résidence, dédié à l'art contemporain.