20 000 enfants en France souffrent de diabète. Ce n'est pas une partie de plaisir pour eux, mais parfois une partie tout court quand la maladie se transforme en jeu. C'est ce qu'a fait Sabine, une maman de Chemillé-Melay en Maine-et-Loire.
Depuis un an, Sabine, designer, travaille sur un jeu de cartes : insuline, glycémie, sucreries, laitages, chaque carte correspond à une action ou à un aliment.
"Le but du jeu c'est d'être le premier à avoir cinq cartes avec, soit un repas équilibré, soit le moins, soit jour de fête avec plus de glucides", explique Antonin.
Si Antonin est si impliqué dans ce jeu, c'est que son petit frère, Mathis, souffre de diabète depuis sa naissance. Grâce à ce jeu, sa maladie est plus facile à expliquer.
"Un lecteur ça sert à faire un contrôle et la pompe à envoyer de l'insuline", explique Mathis.
Un lecteur et une pompe qui font partie du quotidien du petit garçon.
Plusieurs fois par jour, il doit contrôler son taux de glycémie. En fonction du résultat, c'est une machine, qu'il porte branchée sur lui en permanence, qui lui envoie de l'insuline. Un traitement lourd et souvent fatigant. D'où la nécessité de rendre la maladie un peu plus amusante.
"Pour les enfants ça reste un vrai jeu de société", explique Sabine, la maman de Mathis, "au delà de pouvoir expliquer qu'il y a des hypoglycémies, des hyperglycémies, du matériel, c'est vraiment de pouvoir faire tomber le plateau du voisin qui est intéressant ou de pouvoir lui piquer une carte".
Le 14 novembre prochain, journée mondiale du diabète, Sabine et son associée lanceront une campagne de collecte pour financer la fabrication du jeu. En 15 ans, le nombre de jeunes enfants atteints de diabète a pratiquement triplé.
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