Elle était d'Anjou et jouait du charme de ses filles, comme elle les appelait. Fernande Grudet faisait commerce d'amour tarifé. Durant les années 60 -70 hommes politiques, industriels, artistes, le grand monde du tout Paris avait recours à ses services. Elle est morte samedi à l'âge de 92 ans.
Madame Claude, Fernade Grudet pour l'état-civil est née le 6 juillet 1923 à Angers, dans un milieu très modeste. Fille-mère, elle s'installe dans la capitale où elle prend le prenom de Claude. Fin des années 50, alors qu'elle fréquente depuis quelques années les milieux du banditisme et qu'elle se prostitue, Madama Claude montre son "entreprise" de prostitution au 32 rue de Boulainvilliers dans le 16ème arrondissement.
Ses ennuis d'amrreront avec l'arrivée au pouvoir de Valéry Giscard d'Estaing et la nomination de Michel Poniatowski à la tête du ministère de l'Intérieur.
Au milieu des années 70, son réseau est démantelé, madame Claude est également poursuivi par le fisc. En 1976, elle s'enfuira aux Etats-Unis afin de lui échapper. De retour en France en 1985, alors qu'elle pense être protégée par la prescription fiscale, elle est emprisonnée pendant quatre mois.
A sa sortie de prison, elle tentera à nouveau de monter un réseau de prostitution. De nouveau poursuivie par la fisc en 1986 puis par la justice dès 1992 pour proxénétisme aggravé, elle est de nouveau incarcérée.
Elle partira ensuite sur la côte d'Azur vivre des jours paisibles...