Stella Dupont, députée (Renaissance) de la deuxième circonscription du Maine-et-Loire, pointe du doigt "les injustices" créées par le recul de l'âge de départ à la retraite. Et notamment pour les femmes.
Décidemment, la réforme des retraites ne convainc pas tous les macronistes. Alors que la majorité doit déjà faire face aux contestations et mobilisations syndicales, certains députés issus du parti ne sont pas sur le même longueur d'onde non plus. Et parmi eux, Stella Dupont, députée de la 2e circonscription du Maine-et-Loire et représentante de l'aile gauche du groupe Renaissance.
La réforme pourrait provoquer des inégalités et des injustices sociales
Stella DupontDéputée Renaissance de la 2e circonscription du Maine-et-Loire
Invitée du JT de France 3 Pays de la Loire ce 30 janvier 2023, Stella Dupont a annoncé qu'elle ne voterait pas la réforme en l'état, estimant que le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, contre 62 actuellement, pourrait provoquer "des inégalités et des injustices sociales".
Des amendements en direction des femmes, des séniors et des jeunes
La députée met en relief l'impact négatif qu'aura le projet de loi pour les femmes. Et avant tout, le fait que le report de l'âge légal aura pour conséquence de leur faire perdre le bénéfice des trimestres qu'elles ont acquis au titre de leur maternité. "Avec d'autres collègues de la majorité et membres du Parti 'En commun', de Barbara Pompili, on demande à ce que les femmes puissent partir plus tôt que ce qui est prévu aujourd'hui, puisqu'il y a une question de trimestres, acquis pendant la maternité et le congé parental. On souhaiterait qu'ils soient davantage pris en compte pour assurer plus d'égalité en direction des femmes".
Autre point de désaccord : le maintien en emploi des séniors. "C'est bien beau de viser deux ans de plus au travail, encore faut-il être en emploi et aujourd'hui on constate que ça fait 20 ans qu'on parle de ce sujet et que bon nombre d'entreprises et des grands groupes en particulier, ne jouent pas le jeu".
Enfin, pour les jeunes, elle estime que "le gouvernement doit agir pour que les jeunes qui commencent à travailler un peu plus tard puissent avoir la possibilité d'enregistrer déjà des trimestres".
A la veille d'une seconde journée de mobilisation contre cette réforme, le gouvernement a besoin d'une cohésion au sein du parti pour faire voter son texte dont le début de l'examen doit intervenir à l'Assemblée nationale le 6 février prochain.