À Segré, une quarantaine d'habitations ont été inondées. Un hameau de la commune, Saint-Aubin-du-Pavoil, est particulièrement touché. Mais les habitants du village ont l'habitude d'être confrontés aux caprices de la nature.
Une fois de plus, l'Oudon a pris ses aises. Cet affluent de la Mayenne, donne à Saint-Aubin-du-Pavoil, les traits d’une île.
Pour la troisième fois en moins d’un an, le hameau a les pieds dans l’eau.
Dans le bourg depuis trois décennies, Gilles en est à sa 17e inondation. 30 cm dans son salon, c’est un bon cru.
L’eau n’était plus montée aussi haut depuis plus de 20 ans. Mais pas de quoi tromper sa vigilance.
"Toutes les prises sont à hauteur, tout était préparé quand on avait refait l'électricité. On a des parpaings partout, pour l'instant, on n'a rien perdu, on a juste le nettoyage à faire".
Comme Gilles, une quinzaine d’habitants ont choisi de rester à Saint-Aubin-du-Pavoil.
Vivre au gré des flots
Avec leur barque, ces agents ont aidé les autres à évacuer. Au total, une quarantaine de maisons sont inondées. Mais dans ce village rattaché à Segré, on est habitué à vivre au gré des flots.
"La plupart gardent le moral, c'est ça qui est étonnant, explique Malik Adjed. Il y a beaucoup d'entraide entre eux",
Une situation suivie de près par les autorités qui redoutent les pluies attendues ces prochaines heures. Mais à plus long terme, c’est la multiplication des inondations qui inquiète la maire de la commune.
Un risque accru avec le changement climatique. Et une prime d’assurance qui flambe ces dernières années.
"On a pris plusieurs dizaines de milliers d’euros supplémentaires, que ce soit pour la commune, comme pour l'intercommunalité, on a des difficultés en responsabilité civile. Donc a réussi à trouver un assureur après beaucoup de négociations", explique Geneviève Coquereau, maire de Segré
Dans la commune, la cote de l’Oudon a atteint son pic à 1,80 m. La décrue n’est pas attendue avant la fin de la semaine.
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