VIDÉO. À Angers, la façade de la Maison bleue s'offre une beauté

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Avec sa façade recouverte de mosaïques bleues, ce monument emblématique d'Angers avait perdu de sa splendeur avec les années. La Maison bleue du boulevard Foch, œuvre d'Isidore Odorico, se refait une beauté grâce à un chantier de restauration ouvert au printemps qui devrait lui redonner son éclat d'antan. ©Reportage : Éric Aubron et Laurence Couvrand. Montage : Carole Mijeon.

Avec sa façade recouverte de mosaïques bleues, ce monument emblématique d'Angers avait perdu de sa splendeur avec les années. La Maison bleue du boulevard Foch, œuvre d'Isidore Odorico, se refait une beauté grâce à un chantier de restauration ouvert au printemps qui devrait lui redonner son éclat d'antan.

Cachée derrière un échafaudage, la façade de la Maison Bleue a perdu son lustre d'antan. Autrefois dominée par un bleu éclatant, la mosaïque qui recouvre cet immeuble Art déco de 1927, mal entretenue, a subi les affres des années. La toile transparente, posée il y a plusieurs décennies pour la protéger, n'a fait qu'aggraver la situation.

"La colle de cet entoilage a finalement tourné, diagnostique François Jeanneau, architecte. Elle a totalement opacifié les couleurs."

Reconstruire les motifs en atelier

Avec le temps, des fissures ont fragilisé la structure en béton de l'édifice classé Monument historique. L'eau s'est progressivement infiltrée sur les balcons et les murs, où des portions de mosaïques se sont décrochées.

"Le gros du travail va être de stabiliser l'état d'oxydation et de traiter les fers, résume Nicolas Chupin, directeur de l'entreprise Socra en charge de la restauration. On va reprendre le béton pour le remettre à nu, puis recréer le réseau de mosaïque en atelier et venir le reposer dans les prochains mois."

Ces carreaux, dont certains sont recouverts de feuille d'or, composent une fresque sur huit étages. Un travail de patience commence alors pour l'équipe de mosaïstes, qui vont recomposer les motifs à l'identique en utilisant parfois ces morceaux enlevés.

"Là où on a le plus de problème, c'est sur les émaux de Briare, explique Jacques Bousquet, l'un de ces mosaïstes. Les émaux de Briare moulés, c'est introuvable aujourd'hui. Ils le font plus. D'où l'intérêt de réutiliser au maximum !"

Un mosaïste Art déco

Le bâtiment porte la signature d'Isidore Odorico, dont les réalisations colorées sont facilement reconnaissables dans la ville, comme par exemple la façade de l'ancienne herboristerie rue Saint-Aubin, à l'angle de la préfecture, local occupé désormais par une marque de prêt-à-porter. Ou encore l'enseigne de l'Hôtel continental, tout prêt de la place du Ralliement.

Dans la salle de restaurant rénovée de l'hôtel d'Anjou, de l'autre côté du boulevard Foch, l'artiste a également laissé son empreinte. Ce somptueux décor était pourtant tombé dans l'oubli jusque dans les années 1990.

"Il s'agissait d'une époque où ce n'était plus forcément la mode, et les mosaïque ont été recouvertes de plusieurs plaques de placo, raconte Carole Jouan, directrice de l'hôtel. Elles ont ensuite été recouvertes par hasard par des anciens propriétaires."

Toute comme l'éclatante mosaïque de l'hôtel d'Anjou préservée des intempéries, celle de la Maison bleue devrait de nouveau rayonner dans les rues d'Angers dès l'été prochain.

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