Angrie, en Maine-et-Loire : les opposants au parc éolien s'inquiètent des matériaux utilisés pour construire les routes d'accès au futur site

Le vent de la discorde souffle à nouveau autour d'un projet de parc éolien. A Angrie, dans le nord du Maine-et-Loire, les voies actuellement en construction pour accéder aux futures éoliennes interrogent sur leur impact environnemental. Selon les riverains et la nouvelle municipalité, le revêtement choisi pourrait polluer les nappes phréatiques. Un faux débat selon le promoteur.

Sur la commune d'Angrie, un village de 1000 habitants situé au nord du Maine-et-Loire, la construction des voies d'accès au futur parc éolien suscite l'inquiétude de la municipalité et des opposants à ce projet.

Ils dénoncent notamment le choix des matériaux utilisés et le non-respect du projet initial déposé en préfecture.

"Ce qui était prévu, c’était une couche de gravier, puis une couche de géotextile et après du gravier et un remblaiement, explique Gérard Chevillard, président de l'association Vent des moissons.

Ce qui est aujourd’hui mis en place, c’est un gravier, une couche de matière type ciment ou autre et par-dessus, une couche de bitume.

Opposée à ce parc de cinq éoliennes, dont le permis de construire a été accordé en 2015, l'association Vent de moisson s'inquiète en particulier des conséquences environnementales car les éoliennes sont construites sur une aire d'alimentation de captage en eau potable.

Suite à un dépôt de plainte, la DREAL, la direction de l'environnement a inspecté les lieux fin octobre 2021 et demander des précisions au promoteur du parc éolien SAB Energie Renouvelable. 

Contactée, l'entreprise explique que le dossier d’études d’impact date de 2014, "les techniques ont évolué depuis".

"Les matériaux utilisés, entre autres l’enduit bitumineux, sont des matériaux inertes qui ne présentent pas de danger de pollution pour la nappe phréatique. Ce sont des matériaux qu’on utilise partout en voierie", souligne Simon Duval Chef de projet à SAB Energie Renouvelable.

Concernant le choix du site et notamment la proximité des nappes phréatiques, le promoteur estime que "cela n’empêche pas l’implantation des éoliennes".

"La zone a effectivement été identifiée comme une zone à caractère humide, lors des études préalables à la demande d’autorisation du parc. Tout est calculé et dimensionné de manière que les installations soient en sécurité", justifie le chef de projet.

La nouvelle équipe municipale, opposée à la construction du parc éolien, mais héritière de ce dossier attend désormais les conclusions de la DREAL.

Pour l'heure, le planning de construction n'est pas remis en cause. Les fondations des cinq éoliennes doivent être coulées au premier trimestre 2022. L'assemblage des éoliennes est prévu au printemps prochain et la mise en service du parc à l'été 2022

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