Le Maine-et-Loire n'est pas le département le plus touché, en France, par le manque de médecins. Mais la situation est endémique. La loi santé du 24 juillet 2019 devrait apporter des réponses assez rapidement.
A Jallais, commune déléguée de Beaupréau-en-Mauges, on compte deux médecins. Mais cet été, leur charge de travail s'est alourdie. Avec la cessation d'activité de deux autres collègues du secteur.
Dans le centre-bourg, une maison médicale flambant neuve regroupe une douzaine de professionnels : kinésithérapeute, infirmières ou encore diététicienne. Au premier étage, un bureau est même vacant pour accueillir du renfort.
En attendant, l'équipe de santé et la pharmacie se sont organisés provisoirement pour essayer de prendre en charge les 2 500 patients des communes voisines, sans médecins.
Avec environ 14 060 médecins inscrits au tableau de l'ordre des médecins, les Pays de la Loire sont la 9è région de France en terme de densité. Et dans la région la Loire -Atlantique s'en tire mieux que les autres départements.
La loi va imposer d'autres pratiques
D'abord en supprimant le numerus clausus à la rentrée 2020 en médecine, dentaire, pharmacie et sage-femme. Très attendu, le concours de fin de première année commune des études de santé (Paces) a été supprimé.Désormais "les étudiants admis en 2e année seront déterminés par les universités, en accord avec les agences régionales de santé (ARS) selon les capacités et les besoins des territoires" dit la loi. . La réforme devrait augmenter d’environ 20% le nombre de médecins formés tout en diversifiant leurs profils," grâce à des passerelles entre les cursus et des critères de sélection qui restent à préciser par décret".
Avant d’être supprimé en 2020, le numerus clausus a été relevé cette année d’environ 10% toutes professions confondues. Le nombre d’étudiants en médecine autorisés à passer en 2e année est de 8811 contre 8205 en 2018.