La musique techno va résonner durant trois jours, du 1er au 3 septembre sur la petite commune de Tignée, située entre Cholet et Angers, en Maine-et-Loire. Autorisée par la préfecture, elle n'est guère du gout des riverains. Rares sont les habitants à avoir accepté une offre de relogement.
Dans la tranquille campagne de Tigné (Maine-et-Loire), au lieu-dit La Roche-Coutant, les amateurs de musique électro se rassemblent depuis ce vendredi 1ᵉʳ septembre pour trois jours de fête. 10 000 festivaliers et 500 musiciens amateurs sont attendus durant le week-end.
Les organisateurs, l'association Media'son, ont obtenu l'autorisation de la préfecture. C'est la première fois depuis des années, qu'une telle manifestation est déclarée en préfecture.
L'association a loué une parcelle agricole de 20 hectares, placée sous leur responsabilité. Pour assurer la sécurité du site, des maraudes seront menées par les bénévoles.
Un relogement proposé aux riverains
"Il n’y a eu aucune réunion organisée, ni par le propriétaire qui loue son champ, ni par la mairie, ni par la préfecture. On est mis devant le fait accompli, et ça, ce n’est quand même pas normal", regrette Bernadette Kaars, une riveraine installée à 500 mètres du site. C'est la troisième fois depuis 2020 qu'ils subissent les nuisances d'une rave-party près de chez eux.
Cette fois pourtant, l'organisation leur a proposé de les reloger au calme le temps du week-end, une offre qu'ils ont déclinée. "Qu’on nous demande de partir, je trouve que c'est assez énorme". Sur une vingtaine d'habitants, un seul a accepté un hébergement en mobil-home sur la côte.
Les forces de l'ordre sont présentes en nombre aux abords du site. "On considère que le principal risque sont les déambulations, des personnes qui viendraient pour le rassemblement festif et s’égareraient dans la nature", précisait sur place, Ludovic Magnier, sous-préfet du Maine-et-Loire, vendredi après-midi.
"Des patrouilles importantes seront mobilisées durant tout le week-end", ajoute le sous-préfet.
Pour les amateurs de musique amplifiée comme pour les services de l'État, cette rave-party encadrée doit servir de test pour de futurs rassemblements en France.