La décision du maire de Cholet semble sans appel : il a décidé de ne pas voter le renouvellement de la subvention annuelle que verse son agglomération au club de Basket. Comment dès lors, sans les finances publiques, Cholet Basket pourrait-il garder la tête hors de l'eau ? Son président s'est exprimé ce mercredi matin.
Les dissensions entre le maire de Cholet et le club de basket ont semble-t-il atteint leur point d'orgue avec l'annonce ce lundi 13 décembre de Gilles Bourdouleix, indiquant qu'il ne voterait pas la subvention annuelle au club de basket.
Une réaction immédiatement suivie par celle de Florence Dabin, la présidente du conseil départemental du Maine-et-Loire -et aussi vice-présidente de l'agglomération choletaise- qui a exprimé ses réserves quant à l'octroi de la subvention départementale annuelle au club.
Au final, c'est un quart du budget du club (environ un million d'euros, alimenté par les collectivités) qui viendrait à manquer en 2022.
Les raisons sont aux yeux du profane assez peu claires. Mais, un contentieux entre le maire et le président du club, des crispations avec la Ligue (qui a porté plainte contre Gilles Bourdouleix), l'éviction de l'entraîneur Erman Kunter, les démissions des deux médecins de l'équipe, celles de deux administrateurs...et des résultats en berne (Cholet Basket est dernier ex-aequo de la Pro A ) sonneraient l'halali du club.
Ce matin, le président du club Jérôme Mérignac a pris la parole à l'occasion d'une conférence de presse.
Il a notamment fait état des finances du club, indiquant que celui-ci fonctionnait déjà depuis quelques mois sans l'argent de la collectivité choletaise puisque 500 000 euros votés l'an passé, et correspondant à deux trimestres, n'avaient toujours pas été versés au club. Idem pour une subvention de 44 000 euros pourtant validée par le département.
Le dirigeant de Cholet Basket s'est par ailleurs dit "surpris" de la déclaration de Florence Babin, car le 8 décembre dernier, lors d'un état des lieux du club, les élus du département semblaient prêt à lui renouveler leur confiance
Pour les dirigeants du CB, la conciliation passe avant tout
Jérôme Mérignac, qui n'envisage pas de démissionner, a joué l'apaisement devant la presse, assurant que les finances du club étaient saines, que 98% des actionnaires avaient renouvelé leurs contrats avec Cholet Basket et que la trésorerie lui permettait de faire face pour l'instant. Il a affirmé que le club "avait à cœur de trouver des solutions pour continuer à collaborer avec l'agglomération"
"On continue toujours à chercher des partenaires, mais bien sûr qu'on ne peut pas aujourd'hui faire sans la collectivité, donc on est en recherche d'un consensus et à même de faire une démarche positive pour qu'on puisse se remettre à discuter".
Le président du club a précisé qu'une démarche commune avec les actionnaires de Cholet Basket serait engagée afin de renouer le dialogue avec la collectivité, car pour l'heure tout contact est rompu.
Gilles Bourdouleix a du reste affirmé à nos collègues de Ouest-France "qu'il ne voulait plus entendre parler de Cholet Basket".
Pour le maire le dossier semble clos, il n'a d'ailleurs pas souhaité répondre à nos sollicitations.