Trois enquêtes ont été ouvertes pour des faits supposés de favoritisme, détournement de fonds publics, et concussion. L'hôtel de ville de Cholet a fait l'objet de perquisitions. Gilles Bourdouleix, maire au moment des faits, était l'invité en direct du journal de France 3 Pays de la Loire.

 

L'élection municipale de 2020 à Cholet a été annulée en juillet dernier pour cause d'alliance litigieuse au second tour entre deux listes opposée à celle de Gilles Bourdouleix. Mais le maire sortant était invité en direct dans le journal de midi de France 3 Pays de la Loire, ce mercredi 25 août, pour de toutes autres questions. 

En effet, l'actualité judiciaire défraye la chronique locale depuis quelques jours, depuis que la police judiciaire a procédé à des perquisitions à la mairie de Cholet.  Trois enquêtes préliminaires ont été ouvertes pour des faits supposés de favoritisme, détournement de fonds publics, et concussion.

Dans quel état d'esprit êtes-vous Monsieur Bourdouleix ?

"Je ne suis pas visé personnellement, jusqu'à nouvel ordre il y a eu des perquisitions qui sont tout à fait évidemment légales et même légitimes, dans le cadre de ces enquêtes qui sont nées de dénonciations je le précise d'un directeur général adjoint que nous avons remercié au printemps prochain (!) après deux ans d'inactivité quasi totale. Pour se venger, il dénonce en présentant les choses d'une certaine façon. Vous savez on peut toujours dire que votre voisin a violé la petite fille de son voisin et puis on balance ça dans les médias et donne l'impression que quelqu'un est un criminel.

Donc, je rectifie, aujourd'hui il y a des enquêtes, il y a eu des perquisitions, je peux vous signaler qu'ils ont perquisitionné mon ancien bureau où il reste un certain nombre de dossiers parce que je n'ai pas tout vidé au mois de juillet, dans le bon espoir d'y revenir dans quelques semaines, ils n'ont pas emporté un seul papier, parce que sur les trois dossiers, je peux dire qu'il n'y a rien qui me concerne à titre personnel".

L'un des volets de l'enquête concerne le montant des indemnités des élus municipaux depuis 2008, vous et votre majorité êtes suspectés de les avoir volontairement surévaluées, on parle d'un préjudice estimé à plus de 3 millions d'euros.

"Primo ça ne concerne essentiellement que les conseillers délégués donc de toutes façons même si on avait donné 0 euro aux conseillers délégués ça ne ferait pas 3 millions, vous savez les chiffres faudrait peut-être les vérifier. Ensuite on nous dit, vous n'avez pas pris la bonne méthode de calcul, alors j'attends, et je n'ai toujours pas d'ailleurs la bonne méthode de calcul qu'on aurait dû prendre. Je souhaiterais que les services de l'État me la donne.

En 2008 nous avons voté une délibération sur la base d'une note que nous avons sollicitée auprès de la direction des collectivités locales du ministère de l'intérieur, sur la base de cette note nous avons fait un calcul des indemnités en 2008 en 2014 en 2020, j'indique que tout cela a été l'objet de délibérations publiques, votées avec des débats au conseil municipal, et que toutes les délibérations ont été présentées au contrôle de légalité. C'est à dire, à la sous-préfecture, à la préfecture, et que personne ne nous a dit qu'on prenait des décisions illégales".

L'attribution du marché de la nouvelle salle des fêtes de la ville à un architecte choletais alors que le jury avait d'abord délibéré en faveur d'un de ses confrères nantais, avez-vous bien respecté les règles d'attribution des marchés publics ?

"Totalement, totalement. D'abord je dis que le jury avait donné une voix d'avance effectivement pour un candidat nantais, je l'ai su après, je n'étais pas dans le jury, sachant que deux des trois représentants des architectes qui étaient nantais ont indiqué pendant la séance, et j'ai un témoignage écrit, ils ont indiqué qu'ils savaient quel était le projet nantais et qu'ils ont demandé à leur troisième collègue architecte de voter pour le projet nantais, donc si vous voulez, s'il y a favoritisme ce n'est pas de la part de la municipalité. Ensuite il y a une proposition du jury, avec une voix d'avance, ensuite j'ai regardé les projets, je ne savais pas qui avait fait quoi, j'avais une préférence, Cholet Évènement qui va gérer la salle, avait la même, la majorité municipale a fait le même choix".

Comptez-vous maintenir votre candidature à l'élection municipale ?

"Pourquoi ? Je suis très serein, je ne suis pas visé, le procureur lui-même l'a dit personne n'est visé dans cette affaire, il y a des notes en interne qui exposent telle ou telle façon de lire les choses,  la salle des fêtes c'est très transparent si les architectes locaux n'ont plus le droit de concourir. On a donné le marché de la Meilleraie pour 40 millions à un architecte parisien".

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