Les Pays de la Loire à la recherche d'alternatives aux sacs plastique

Les grandes surfaces les ont bannis des caisses depuis quelques années maintenant... La disparition des sacs plastique devrait se généraliser au printemps prochain, conséquence de la loi sur la transition énergétique.

On l'attendait pour le 1er janvier mais finalement, la fin des sacs plastique à usage unique distribués ou vendus en caisse entrera en vigueur au mois de mars. Cette décision, prise dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, concerne principalement la grande distribution. Même si cette suppression a pour but de limiter l'impact sur l'environnement, elle aura sans doute des conséquences pratiques. Car ces sacs n'ont pas vraiment encore trouvé de solution de remplacement.

La disparition des sacs plastiques de caisse n'est cependant pas vraiment un problème pour certaines grandes surfaces qui les ont bannis depuis longtemps.
En 5 ans, l'Intermarché de Cholet a réduit de 90% sa distribution de sacs plastique. Ne restent que ceux mis à disposition dans les rayons fruits et légumes ou poissonnerie, encore autorisés jusqu'en 2017. Mais rien ne permet encore de les remplacer.
"On a besoin de produits qui résistent au froissage, à l'humidité et donc là aujourd'hui on n'a pas trouvé de solutions viables pour l'instant hormis le sac papier mais qui nous pose d'autres problèmes" explique Philippe Legendre, dirigeant de l'Intermarché de Cholet

Il y a quelques années, Philippe Jauffrineau fabriquait des sacs plastique. Aujourd'hui, avec sa société TSH, il conçoit des sacs et suit de près les recherches dans ce domaine. Mais les alternatives comporteraient à l'heure actuelle plus de contraintes que d'efficacité. Le papier serait beaucoup plus volumineux à stocker.


"Quand on pense à une solution alternative,  il faut se poser toutes les questions" ​

Quant aux matières biodégradables... "Là où on veut supprimer l'usage unique, demain on va être dans l'usage super unique où le produit va se dégrader donc hors de question pour moi de faire du stock, je ne pourrai pas contrôler." explique Philippe Jauffrineau "mais le client aussi, en aval, ne pourra pas stocker, c'est à dire que, sauf à mettre son stock dans des conditions de protection extrême contre les UV, contre l'humidité, contre  la chaleur" 

Certains professionnels préfère y voir des opportunités, même si selon Philippe Jauffrineau, la réflexion sur ces innovations ne fait que commencer : "Aujourd'hui ce sont des produits de niche sur des productions très localisées. En plus, pour la production de maïs (l'amidon de maïs est utilisée pour la production de sacs biodégradables, NDLR) il faut beaucoup d'eau. Quand on pense à une solution alternative,  il faut aussi se poser toutes les questions qu'il y a en amont en termes de pollution, d'outils de production mondiale, d'approvisionnement" 

La fabrication de ces nouveaux emballages coûterait au minimum trois fois plus cher que les traditionnels sacs plastique. Un prix qui aurait inévitablement une répercussion sur le panier de la ménagère...
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