L'automne sec présageait déjà de difficultés à venir. Ce début de printemps confirme une tendance au manque d'eau dans la région. La préfecture du Maine-et-Loire prend déjà des mesures.
"La situation hydrologique de ce début de printemps est d’ores et déjà préoccupante, indique un communiqué de la Préfecture de Maine-et-Loire, et amène le Préfet de Maine-et-Loire à prendre le 1er arrêté de protection de la ressource en eau de l’année 2022."
Déjà, à l'entrée de l'hiver, on constatait en Pays de la Loire que l'automne avait été peu généreux en pluies.
Ce début de printemps n'est pas plus humide et malgré quelques journées pluvieuses, la situation hydrologique est déjà inquiétante.
"Les niveaux des nappes assez faibles"
Dans la région, le Maine-et-Loire, est le premier département à prendre des mesures de restriction pour préserver la ressource en eau.
"Les débits des cours d'eau sont faibles sur l’ensemble du territoire, indique la préfecture de ce département, les niveaux des nappes assez faibles dans certains cas."
Plusieurs zones sont classées en "vigilance" et d'autres en "alerte".
Le classement en vigilance concerne une bonne partie des eaux superficielles dans ce département, les rivières Sarthe, Mayenne, Loir, Hydrome, Evre, Brionneau, Oudon, Layon et Aubance. Pour les eaux souterraines, il est question de la zone Romme-Brionneau, à l'ouest d'Angers. Chacun est appelé à une "autolimitation" de tous les prélèvements et de tous les usages d'eau.
Classement en alerte
Le classement en alerte concerne les eaux souterraines des zones Layon, Sud-Loire et Authion moyen et pour les eaux potables, la région est du Maine-et-Loire (Cenomanien-Turonien). Ce classement implique pour les usages agricoles l’interdiction d’irriguer de 10h à 20h, sauf en techniques économes et les cultures sensibles et pour les particuliers l’interdiction du remplissage des piscines, le nettoyage des véhicules, des façades, l’interdiction de 8h à 20h de l’arrosage des espaces verts.
Des restrictions sont également prévues pour les usages publics comme l’interdiction de 8h à 20h de l’arrosage des espaces verts, terrains de sports, massifs de fleur.
Cette mesure qui intervient seulement trois semaines après le début du printemps n'augure rien de bon pour cette période importante pour le monde agricole. Mais l'expérience montre que la météo peut rapidement revenir à de fortes pluies... et poser d'autres problèmes.