Le choucas des tours est une espèce protégée, mais elle cause chaque année de nombreux dégâts dans les cultures. La préfecture du Maine-et-Loire avait pris un arrêté en mai pour en éliminer 635. Deux associations avaient attaqué cet arrêté préfectoral. Le tribunal administratif de Nantes vient de rejeter leur requête.
Le choucas des tours fait partie des espèces protégées, mais dans le nord-ouest du Maine-et-Loire, le préjudice est tel que les agriculteurs sollicitent chaque année une dérogation auprès des services de l’Etat, afin de pouvoir tirer sur les oiseaux dans les communes les plus touchées. Les choucas faisant des razzias sur les cultures.
23 communes du Segréen concernées
C’est la FDGDON ( Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles), un syndicat agricole, qui est chargé de recenser les dégâts et d’évaluer le nombre de choucas qui pourront être tués, piégés ou tirés par des chasseurs habilités.
"Par rapport aux dégâts enregistrés l’an dernier, nous avons établi le présence des choucas sur 23 communes du Segréen. Les couples nicheurs sont en augmentation de 15 à 20% depuis 2020", explique Antoine Grimault-Fremy, animateur au FDGDON, "et d’après nos synthèses, on devrait pouvoir en éliminer 25% sans nuire à l’espèce."
Cette politique de régulation est systématiquement dénoncée par les associations Crow Life et One Voice, qui ont installé un centre de soins dédié aux corvidés à l’Ouest d’Angers.
Les deux associations avaient attaqué le nouvel arrêté préfectoral. En 2020, , elles avaient obtenu sa suspension auprès du tribunal administratif. Cette année, leur requête a été rejetée. 635 choucas des tours devraient donc être prélevés dans les prochaines semaines en Maine-et-Loire.