L’été, les algues bleues ou cyanobactéries font leur retour dans les eaux des Pays de la Loire. L’année dernière, leur prolifération dans la Loire avait causé la mort de 8 chiens. Rien de comparable cette année, mais il convient de rester vigilant, selon l’ARS.
Dans certains cours d’eau, comme l’Erdre, la Loire ou certains lac ou étangs, les cyanobactéries peuvent se développer l’été. Ces micro-organismes donnent à l’eau une couleur intense "vert-bleu", d’où leur surnom, "algues bleues".
Elles peuvent libérer des toxines potentiellement dangereuses pour l’homme et l’animal. Irritations et rougeurs de la peau, des yeux et des muqueuses, et en cas d’ingestion : maux de ventre diarrhées, nausées, vomissements.
À Grézillé, dans le Maine-et-Loire, la baignade est toujours interdite à cause de ces algues toxiques. L’étang de Saint-Viaud, en Loire-Atlantique, a été victime d’une courte prolifération avant que les taux ne reviennent à la normale.
Meurtrière pour les chiens
Dans la Loire, notamment à Montsoreau (Maine-et-Loire), des prélèvements de l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire ont montré l’existence de cyanobactéries. Dans la Sèvre également, du côté de Clisson. S’il est interdit de se baigner dans ces cours d'eau, les propriétaires de chiens doivent être vigilants.
"Sur les bords des bassins, elles forment des amas d’algues, comme des boulettes de couleur verte, brune ou noire, explique Valérie Vial, du département "veille et sécurité sanitaire" de l’Agence Régionale de Santé. Ces boulettes ont une odeur alléchante pour les chiens."
Veillez donc à bien surveiller vos toutous lors de vos ballades aux abords des cours d'eau ou des bassins d'eau douce. L'été dernier, une douzaine de chiens avaient été intoxiqués par les cyanobactéries, huit d'entre eux en étaient morts.
Favorisées par le soleil et la sécheresse
"L’origine de la prolifération des cyanobactéries peut être multiple" explique Valérie Vial. "On sait qu’elles se développent naturellement dans les eaux douces superficielles stagnantes, peu profondes, et riches en nutriments notamment phosphore, mais peuvent proliférer de façon soudaine lorsque les conditions de température et d’ensoleillement leur sont favorables" En cette période de forte chaleur, donc, les risques sont plus importants.
Mais rien d'automatique, relativise Valérie Vial. Alors que la Vendée connaît un épisode de sécheresse important, aucune trace de prolifération des cyanobactéries sur le département, selon l'experte. En revanche, le Maine-et-Loire est souvent touché par les algues bleues, alors que ses réserves superficielles d'eau sont relativement moins touchées, d'après le site du ministère du développement durable.
Restez vigilants
En fonction de la gravité de la prolifération, des recommandations sanitaires sont diffusées par l’ARS. Les mesures sanitaires peuvent aller de l’appel à la vigilance, jusqu’à la fermeture temporaire du site, où la baignade et les activités nautiques."Le mieux reste de vérifier, lorsque l'on veut se baigner, les derniers résultats du contrôle sanitaire, sur les lieux ou sur notre site internet." conseille Valérie Vial, qui rappelle que l'été, des contrôles sont effectués tout les quinze jours par l'ARS.
► Le reportage de France 3 Pays de la Loire :