L'usine Phyteurop à Montreuil-Bellay, dans le Maine-et-Loire, inquiète de plus en plus les collectifs anti-pesticides. Une centaine de personnes s'est rassemblée ce samedi matin devant l'entreprise pour demander plus de transparence de la part de cette usine classée Seveso.
Ils étaient une centaine ce samedi matin à s'être rassemblés devant l'usine Phyteurop de Montreuil-Bellay, près de Saumur dans le Maine-et-Loire. Leur but : alarmer sur les dangers potentiels que représente selon eux cette usine classée Seveso.
L'un des principaux points d'inquiétude des manifestants est celui concernant la sécurité du site. Selon eux, la protection n'est pas optimale. "Si une personne est mal intentionnée, un incendie comme à Rouen dans l'usine Lubrizol est vite arrivé", estime Eric Boistault, cofondateur de CEVA 49. Il ajoute : "L'usine vend des pesticides et fongicides dont certains sont interdits en France et en Europe. Imaginez s'ils étaient déversés dans la nature."
De nombreux collectifs appelaient les personnes à se mobiliser. Parmi eux, Greenpeace, Attac, la France Insoumise, Nous voulons des coquelicots, CEVA 49 ou encore Nos campagnes sans OGM.
Le rassemblement s'est déroulé dans le calme. Une fois arrivés devant l'usine, certains leaders ont pris la parole pour proposer des alternatives aux pesticides. "Nous voulions rencontrer le directeur, nous explique Eric Boistault, mais il n'a pas souhaité nous répondre."
Ces collectifs ont l'habitude d'envoyer leurs urines dans des laboratoires pour comptaibiliser les traces de pesticides. Leur seul petit écart de discipline ? "On a rendu à l'usine ce qu'elle nous avait donné... On a pissé devant !"