Papillomavirus. Tout comprendre de la vaccination désormais possible en classe de 5e pour les filles comme pour les garçons

La campagne de vaccination contre le papillomavirus démarre ce lundi 2 octobre pour les collégiens et collégiennes de 5e. Le gouvernement veut améliorer la couverture vaccinale des Français contre ce virus responsable de plusieurs cancers chez les hommes et les femmes. Mais où, quand et comment le vaccin sera-t-il administré ? Explications.

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Le gouvernement l’avait annoncé au printemps 2023, c'est désormais possible dans plusieurs régions dont les Pays de la Loire, les élèves inscrits en classe de cinquième en France, filles et garçons, peuvent se faire vacciner contre le papillomavirus.

S’il ne figure pas sur la liste des 11 vaccins obligatoires, le vaccin est fortement recommandé par le gouvernement. Grâce à cette mesure, dans le cadre de son plan de lutte contre le cancer, le gouvernement vise une couverture vaccinale de la population concernée à hauteur de 80 % d'ici à 2030. Au total, 800 000 élèves devraient bénéficier chaque année par cette mesure.

C’est quoi le papillomavirus ?

Le Papilloma Virus Humain (PVH) est un virus sexuellement transmissible qui peut provoquer le cancer du col de l’utérus chez la femme. Lorsque le virus pénètre dans le corps d’une patiente, il peut provoquer des lésions sur sa peau et ses muqueuses. Ce sont ces lésions, dites précancéreuses, qui peuvent causer plusieurs types de cancers 10 à 15 ans après la contamination par voie sexuelle. 

Dans 90 % des cas, une infection au papillomavirus est bénigne et n’entraîne aucune lésion : le virus s’élimine naturellement entre un et deux ans après la contamination. Celle-ci n’est possible que par contact sexuel. Le préservatif peut d’ailleurs se révéler inefficace dans la protection contre le PVH, puisqu’il ne couvre pas l’intégralité des parties génitales. 

Quels risques présente ce virus ? Qui est concerné ?  

L'infection à PVH touche les femmes et les hommes. Elle peut engendrer des cancers du vagin et de la vulve, de l'anus, de la bouche et de la gorge ou du pénis.

Le virus impacte plus largement les femmes, qui représentent 4 600 cas, deux fois plus que chez les hommes (1 800 cas). Le PVH est particulièrement impliqué dans la formation de cancers du col de l'utérus. Chaque année en France, près de 3 000 femmes développent un cancer du col de l’utérus. Une personne sur trois décède des suites de ce cancer. Dans presque 100 % des cas, ces pathologies sont attribuées à l’infection par PVH.

Pourquoi vacciner les enfants ?

La seule protection efficace contre le PVH est le vaccin, selon Santé Publique France. Vous l’aurez compris : à 11 ans, le risque d’infection des enfants par le papillomavirus est quasi nul. Mais le vaccin est d’autant plus efficace lorsque le patient n’a pas encore été exposé à un risque d’infection par le PVH, c’est-à-dire lorsqu’il n’a pas encore eu de rapport sexuel.

La campagne vaccinale constitue un pari sur l’avenir de l’enfant : lorsqu’il aura une vie sexuelle, la couverture offerte par le vaccin réalisé en classe de cinquième pourra le protéger d’une éventuelle contamination au PVH, et ainsi le risque que de potentielles lésions favorisent l'apparition de cellules précancéreuses.

En 2020, seules 33 % des jeunes filles de 16 ans étaient vaccinées intégralement contre le papillomavirus. Si la vaccination est effectuée avant le début de la vie sexuelle, son taux de protection est proche de 100 %.

Quelles sont les conditions pour faire vacciner son enfant ?

Pour se faire vacciner, filles et garçons doivent être inscrits en classe de cinquième et posséder une attestation d’accord parental.

La vaccination est également fortement conseillée aux adolescents entre 11 et 14 ans. Un rattrapage est possible pour les hommes et les femmes entre 14 et 19 ans. Au-delà, seuls les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes sont éligibles à la vaccination, jusqu’à l’âge de 26 ans.

Comment le vaccin va-t-il être administré ?

Les élèves de cinquième vont bénéficier d’une vaccination gratuite. Deux doses de vaccin sont nécessaires pour compléter le schéma vaccinal. Elles seront espacées de six mois.

La campagne de vaccination gratuite est menée conjointement par l'ARS Pays de la Loire et le rectorat dans les collèges des Pays de la Loire.

"Sur la région ce dispositif concerne 440 établissements, soit plus de 50 000 élèves scolarisés en classe de 5e, précise l'ARS, pour cette première année, l'objectif est de vacciner 30 % des élèves de 5ème sur le temps scolaire"

Attention toutefois, la vaccination complète contre le papillomavirus humain ne dispense pas les femmes d’un dépistage du col de l’utérus, via un frottis tous les trois ans, entre 25 et 65 ans.

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