Ils ont été sur le front des incendies et sous le feu des médias durant tout l'été. Les pompiers, qui comptent 80% de volontaires dans leurs rangs recherchent sans cesse à élargir leurs troupes. Ce dimanche à Vihiers, la caserne ouvrait ses portes notamment pour susciter des vocations
Ils sont venus en famille, voir "leurs" pompiers, ces héros du quotidien qui ont été tant sollicités cet été dans le Maine-et-Loire et ailleurs.
Dans la cour de la caserne de Vihiers, les véhicules d'intervention sont ouverts, et ils sont nombreux à vouloir monter à bord.
À l'intérieur, Mickaël Bigot, se charge des explications auprès des plus jeunes. Il s'est engagé à l'âge de 43 ans, lors d'une opération portes ouvertes comme celle-ci.
Pompier volontaire depuis seulement 5 ans, il a fait partie des renforts envoyés cet été sur les feux de forêt. Il a passé une semaine dans le Gard, deux en Gironde.
"Pour nous c’est une très bonne expérience, on a appris beaucoup de choses mais il y a eu des moments compliqués. C'était très enrichissant mais, voilà, il ne faudrait pas que ça se produise tous les ans, c’est bien à voir maintenant sur les photos".
Pas de quoi cependant entamer la motivation de Mickaël.
Au-delà de l'admiration, les pompiers aimeraient susciter des vocations
Mais le quotidien du sapeur-pompier volontaire ce n'est pas toujours un départ précipité et un trajet au long cours pour éteindre des mégas-feux.
Ce sont aussi des interventions plus "banales", avec l'ambulance pour secourir des accidentés de la route, des personnes qui ont fait un malaise. Des "sorties" avec, parfois, leur lot d'incivilités et de violences, retranscrits lors d'une simulation.
Un exemple concret du quotidien de ces citoyens engagés pour les autres et qui fascinent le public, comme ce monsieur, tout bonnement épaté par leurs dévouement.
"Ils donnent beaucoup de leur temps pour venir au secours des personnes en plus de leur temps de travail, c'est formidable".
80% des pompiers en France sont en effet des volontaires qui interviennent sur leur temps libre, moyennant une indemnité modique.
Dans ce centre de secours, une dizaine d'agents supplémentaires serait nécessaire.
Motivé, Guillem, lycéen de 17 ans a l'âge requis pour envisager une intégration. Il est très enthousiaste à l'idée de postuler. "De les voir en intervention c’est toujours quelque chose… on se dit qu’on pourrait être à leur place, et franchement être à leur place je voudrais bien y être en fait"
Recruter plus de volontaires, c'est aussi davantage d'effectifs disponibles pour agir plus rapidement.
Dans le Maine-et-Loire, il faut compter en moyenne 12 minutes pour que les pompiers arrivent sur le lieu d'une intervention.