Tout un quartier de Laval, soit 213 logements privés, n'ont plus accès à leur douche chaude. En cause la présence de bactéries. Et un retour à la nomale pourrait prendre beucoup de temps.
3 mois sans douche : '"une honte" pour certains résidents du quartier Beauregard, un ensemble de 213 logements privés au centre de Laval.
Curieux en effet : on pourait penser que ce genre de mésaventure se règle relativement rapidement.
Origine du problème : la bactérie légionelle détectée dans la tuyauterie d’eau chaude.
Or, cette bactérie admissible à un certain niveau mais trop présente dans ce cas, peut provoquer la légionellose une pathologie potentiellement mortelle.
L’ARS, l'Agence Régionale de Santé a donc interdit en toute logique l’usage des douches chaudes aux habitant de ce groupe d’immeubles.
L’utilisation en revanche de l'eau froide, des bains ou du lavabo reste possible.
C’est en effet la pomme de douche qui provoque des micro-gouttelettes et le risque d’inhalation en direction des poumons.
Autre solution possible l’emploi d’une « douchette-filtre » mais au prix de 25 euros par mois.
Bref pour Roger, un résident,"avec des charges de près de 300 euros par mois, c’est inadmissible de traîner à réparer. Le syndicat de co-propriété Citya se fout de nous !"
Mais pour Benoit Pécot, le directeur de l’agence Citya de Laval, embarrassé par la situation mais très ouvert à la discussion, ce sont les procédures légales qui ne permettent pas une intervention rapide.
"Tout d’abord les bâtiments datent des années 70. Donc les réseaux d’eau sont eux aussi vieillissants. Ensuite il faut réussir à trouver d’où vient le problème. Vraisemblablement d’un bras mort de la tuyauterie qui génère les bactéries. Il faut faire et refaire des analyses.
Ensuite provoquer des réunions extraordinaires avec les représentants des propriétaires. Il y a notamment des délais légaux de contestation de 2 mois. Donc attente supplémentaire. Avec ensuite la recherche de devis chez les opérateurs qui feront les travaux. Et tout cela sans oublier les autorisations, ou non, de l’ARS."
Bref, dans le meilleur des cas, il va falloir encore plusieurs mois pour rétablir un réseau sain d’eau chaude dans les immeubles.
Une situation inconfortable on s’en doute pour la population concernée.
Certains se débrouillent : douches chez la famille, chez des amis, dans leur salle de sport…
Mais question à Benoit Pécot :
- "pourquoi ce genre de situation ne se rencontre pas ailleurs et reste plutôt rare ?"
Réponse :
-"Peut être car on ne trouve que ce que l’on cherche…"
Pas franchement rassurant.