C’est une drôle d’embarcation, à la fois captive et mobile. Les plus jeunes n’en ont jamais vu, les anciens s’en souviennent. C’est un bac qui passe et repasse sur les remous de la Mayenne.
Pas de voile pas de moteur : juste un peu d’huile de coude… Le passeur, en l’occurrence une « passeuse », doit tout d’abord relever un câble à l’aide d’un treuil. Et c’est en tirant ce câble à la main que le bac va se mouvoir.
30 bacs au 19è siècle en Mayenne
Autrefois le métier de passeur c’était du sérieux. Comme un garde barrière des chemins de fer, il possédait sa maison, son jardin. Et presque sa notabilité. Pas de passeur, pas de bac. Et pas de bac : des kilomètres en plus pour trouver les premiers ponts aux alentours. Il en existait encore une trentaine dans ce département au 19ème siècle. Mais seul Ménil au sud de la Mayenne a su conserver le sien.Avant ce populaire moyen de transport servait surtout aux employés du château de la Porte de l’autre côté de la rive. Aujourd’hui ce sont les promeneurs et les utilisateurs du camping qui sont les heureux passagers.
Un décor de carte postale
Et dans ce petit village, devant l’embarcadère rien ne semble avoir changé depuis plusieurs siècles. Un vrai décor de carte postale. Sous l’ancien régime, c’était une barque qui assurait la traversée. 80 m de rivière. Alors début 19è les pouvoirs en place décidèrent d’installer ce bac à destination des humains… et des bestiaux !C’est encore le cas aujourd’hui puisqu’il y a quelques jours pas moins de 40 chevaux, dont des lourds chevaux de trait, ont pris place à bord. Grâce à la volonté des élus municipaux dans les années 80, il fut décidé de préserver cette barge mouvante autrefois purement fonctionnelle et devenue désormais un bel objet témoin du passé.
► VIDÉO. Le reportage de Pierre-Erik Cally et Pascal Cosset
C’est une drôle d’embarcation, à la fois captive et mobile. Les plus jeunes n’en ont jamais vu, les anciens s’en souviennent. C’est un bac qui passe et repasse sur les remous de la Mayenne.
•
©France 3 Pays de la Loire