Le Miscanthus, une sorte de grand roseau qui pousse rapidement, sans produit chimique, efficace pour le paillage et le chauffage. Une culture utile pour certains mais qui prend chaque année plus de superficie sur les terres agricoles du département. Polémique.
C'est une belle plante. Que l'on voit de loin. Le Miscantus Géantus originaire d'Afrique est aussi appelé l'herbe à éléphant. Elle est surtout très facile à faire pousser et à récolter...
Sébastien Travest, producteur de miscanthus ne tarit pas d'éloge sur cette plante rentable et facile à cultiver.
"Pour sa croissance, le miscanthus a besoin d'une pluviométrie d'environ 800 à 1000 millilitres par mêtre. C’est un indice facile à obtenir en Mayenne. Il faut aussi de la chaleur pour que la plante puisse atteindre un stade végétatif normal."
Cela va bientôt faire 3 ans que ce jeune agriculteur cultive ses 10 hectares. Soit déjà un quart de ses activités agricoles. Car c'est une plante aux forts pouvoirs absorbants, idéale pour le paillage ou encore pour alimenter des chauffages.
Miscanthus et développement durable
"Cette plante sert pour différents types de paillage, paillage avicole, bovins et équins. Elle est aussi utile pour d’autres utilisitions, type énergie renouvelable pour les chaudières" explique Sébastien Travest. Producteur de miscanthus.
Tout pourrait être parfait dans le meilleur des mondes s'il n'y avait pas un petit problème : le miscanthus occupe des terres hier encore utilisées pour l'agro alimentaire.
Et cela pose un problème à Philippe Jehan, Président de la FDSEA 53 : "Aujourd'hui, ce sont des terres perdues pour notre agriculture. Ces deux, trois dernières années, on a vu cette plante se developper beaucoup. Le miscanthus qui bloque des terres pendant 20 ans. Cela coûte cher de l'implanter donc quand on plante du miscanthus, c'est pour longtemps !"
"Ces terres sortent de la chaine alimentaire et ne nourrisent plus ni l’homme, ni l’animal. C'est un risque important sur un département d’élévage comme la Mayenne."
Alors un protocole est à l'étude avec tous les professionnels concernés qui devraient rendre un peu plus contraignant ce passage à la récolte du myscantus.
L'objectif étant de ne pas trop dépasser les 500 hectares actuels qui recouvrent actuellement le département de la Mayenne.
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