Baisse du lectorat, baisse des recettes publicitaires, la presse écrite est en crise. Comment les hebdos résistent-ils ? Comment s'adaptent-ils à cet univers concurrentiel ? Alors que l'information numérique prend de plus en plus de place. Quel est l'avenir des hebdomadaires régionaux ?
C'est le dernier-né des hebdo de pays, Le journal de la Bretagne est sorti de l'imprimerie le 17 avril. Un projet lancé il y a trois ans. Financé à 20% par le Télégramme, le reste par l'homme d'affaire et maire de Cahrais, Christian Troadec. Ce nouvel hebdo couvrira l'actualité sur les cinq départements de la Bretagne historique. L'équipe vise les 10 000 exemplaires chaque semaines.
Le Courrier de la Mayenne
C'est une institution. Il est vendu 1euros 70. C'est le seul hebdo indépendant des Pays de la Loire. Mais depuis 5 ans, les centres d'intérêts des lecteurs ont changé, la rédaction doit s'adapter.
Aujourd'hui, le fait divers ou le scoop ne font plus recettes sur le papier. Les ventes sont en perte de vitesse et le nombre d'abonnés aussi. En revanche, le site internet le Courrier de la Mayenne, se porte bien. Les journalistes ont donc dû changer leur façon de traiter l'information.
Le Tregor
A Lannion, le jeudi, c'est jour de marché et c'est aussi le jour de la sortie du Trégor. L'hebdo rythme la vie locale depuis bientôt 50 ans. En l'espace de quelques heures, 200 exemplaires sont vendus en kiosque. Un hebdo vit surtout grâce aux ventes de son journal papier, à la pub, aux petites annonces. Le Trégor, comme tous les autres hebdos régionaux, doit composer avec internet, où la lecture des articles est gratuite. Ce modèle économique ne rapporte pas d'argent, d'où l'idée de chercher d'autres financement pour résister à la concurrence. Prochainement, certains articles numériques vont devenir payants.
Un lectorat ancien
La tranche d'âge du lectorat de la presse hebdomadaire régionale c'est 35-55 ans. Le renouvellement des lecteurs passera par des nouveaux choix éditoriaux, sans cesse remis en question. Même si l'information sur internet a le vent en poupe, le papier est toujours dans l'air du temps.
Reportage