Les SDIS de Loire-Atlantique et du Maine et Loire vont expérimenter des caméras-piétons jusqu'en février 2022. L'expérience vise à réduire les agressions dont les pompiers sont victimes.
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Un an après le meurtre d'un sapeur-pompier poignardé par un déséquilibré dans le Val-de-Marne, le ministère de l'Intérieur a lancé jeudi l'expérimentation de caméras-piétons pour les soldats du feu, victimes d'un nombre croissant d'agressions. Ce drame avait profondément choqué les pompiers et les citoyens.
Un outil parmi d'autres
Ce dispositif, déjà utilisé en police et en gendarmerie, est l'une des mesures phares d'un plan gouvernemental qui, sans promettre de recette miracle pour éradiquer les violences, espère en réduire le nombre. Les caméras-piétons, accrochées à l'uniforme des pompiers et déclenchées en cas de tensions lors d'une intervention, sont "
un outil de prévention et un outil de fermeté", pour Christophe Castaner.
Le syndicat des pompiers n'est pas convaincu
Censées pouvoir "apaiser" des situations de conflit, elles ne font cependant pas encore l'unanimité dans la profession. "
C'est un leurre", estime André Goretti, président du FA/SPP-PATS, premier syndicat de pompiers professionnels. Selon lui, l'arrivée de caméras sera "
mal comprise lors des interventions en zones sensibles".
Chiffres de la place Beauvau
1.274 agressions physiques ou verbales ont été répertoriées depuis le début de l'année, soit cinq agressions par jour. Un chiffre à mettre au regard des 10.000 interventions quotidiennes. 2.012 sapeurs-pompiers ont été blessés et 312 d'entre eux ont été blessés.