Arjowiggins à Bessé-sur-Braye : les salariés toujours dans l'attente après l'audience au Tribunal de Nanterre

250 salariés venus de l'usine de la Sarthe en redressement judiciaire se sont rassemblés mercredi 6 mars à Nanterre. Le tribunal de commerce devait statuer sur leur avenir et celui de deux autres usines papetières. Mais aucune décision n'a été prise.

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Pour les Arjowiggins, le seul espoir d'une reprise a pour nom Lessebo, une entreprise suédoise, la seule candidate à la reprise de l'ensemble des trois usines où travaillent plus de 900 personnes. 

Mais ils devront attendre au moins demain pour savoir ce que les juges décideront. Les syndicats pour leur part ont demandé un délai de quinze jours pour peaufiner l'offre de reprise.

Ce sont les sarthois qui se sont principalement mobilisés à Nanterre pour dire non aux fermetures d'usine. Avec leurs slogans, leurs banderolles et des lambeaux de papiers qu'ils ont jetés en l'air, ils ont animé les marches du Tribunal de commerce de Nanterre. 
 

"Montrer qu'on veut être repris"


"On est là pour montrer qu'on veut être repris et qu'on fait confiance à Lessebo" a  expliqué Dominique Brouté, responsable CGT au comité central d'entreprise.  Pour lui, la fermeture de l'usine sarthoise de Bessé-sur-Braye, la plus importante des trois, serait "un cratère, un sinistre terrible" pour le bassin d'emplois local.

"On croise les doigts mais on angoisse, il faut que chacun joue le jeu" a déclaré pour sa part le maire de cette commune de 2.200 habitants, Jacques Lacoche, venu au tribunal avec son écharpe tricolore.

Pour l'avocat des salariés, Thomas Hollande, l'offre de reprise déposée le 1er mars n'est pas "finalisée". Selon lui, elle est conditionnée à un
apport de fonds de l'Etat à hauteur de 32 millions d'euros sur un total de 65 millions . De plus,  "le projet industriel n'est pas véritablement clair" a précisé M. Hollande.

Rappelons que le groupe suédois Lessebo associé à un investisseur norvégien propose de reprendre 413 salariés sur 580 à l'usine de Bessé-sur-Braye (Sarthe), 210 sur 270 à l'usine de Bourray (Sarthe) et la totalité des 75 salariés de celle de Château-Thierry (Aisne)

"Si le délai de 15 jours est accordé, on espère que l'offre va être améliorée sur le volet social pour atteindre 450 salariés repris à Bessé" a ajouté l'avocat.
 
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