François Fillon a retrouvé 1304 voix oubliées outre-mer et demande à Alain Juppé, le président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire" la direction du parti
"Je demande à Alain Juppé d'assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et les moyens de sortir de l'impasse (...).
Je réclame la vérité" sur les résultats de l'élection du président de l'UMP, "nous la devons à nos adhérents", a-t-il écrit.
Quelque 134 parlementaires et ex-ministres UMP pro-Fillon ont également appelé mercredi l'ancien président fondateur de l'UMP Alain Juppé à "organiser à la tête" du parti "une direction collégiale" pour sortir "le mouvement de la situation dans laquelle il se trouve".
"Nous, députés et sénateurs de l'UMP", mais aussi députés européens et ex-ministres, "appelons Alain Juppé à organiser à la tête de l'UMP une direction collégiale pour sortir notre mouvement de la situation dans laquelle il se trouve", ont-ils déclaré dans un communiqué signé notamment par Jean Leonetti, François Baroin, Bernard Accoyer, Eric Woerth, Philippe Goujon, Jérôme Chartier, Gérard Longuet et Marie-Luce Penchard.
L'ancien Premier ministre, Alain Juppé, a indiqué mercredi 21 novembre être "prêt" à organiser une médiation à l'UMP. Il a toutefois posé une condition : que la médiation se fasse avec l'accord et la collaboration des deux parties, une condition qui n'est pas remplie aujourd'hui.
Bruno Le Maire a estimé mercredi qu'on ne pouvait "pas continuer sur le registre du psychodrame" à l'UMP. "Je souhaite que l'on sorte de ce psychodrame le plus vite possible, nos militants sont exaspérés et l'UMP court le risque de se couvrir de ridicule en poursuivant dans ces atermoiements, ces hésitations et dans ces querelles entre les uns et les autres", a ajouté le député de l'Eure interrogé à l'Assemblée par France 3.
"Un président (Jean-François Copé) a été proclamé je souhaite qu'on se rassemble derrière lui. Je souhaite que notre famille se rassemble, il y a maintenant urgence", a-t-il dit.
"Rassemblons nous derrière Jean-François Copé, à lui maintenant de tendre la main à tous ceux qui souhaitent travailler avec lui, à tous ceux qui ont soutenu François Fillon", a dit Bruno Le Maire.
"C'est un coup de théâtre mais j'appelle chacun à la raison et au sens des responsabilités", a ajouté le député de l'Eure. "Je respecte le résultat qui a été proclamé par une instance autonome et surtout j'appelle à prendre conscience de nos responsabilités. On a peut-être autre chose de mieux à faire que de nous diviser et compter dix voix ici, dix voix là. Notre travail est de nous opposer fermement au gouvernement socialiste", a-t-il dit.
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a opposé mercredi une fin de non-recevoir à la demande de François Fillon.