L'ancien premier ministre de Nicolas Sarkosy entre en campagne pour la présidence de l'UMP. Il a reçu ses soutiens et les médias à Saint-Denis-d'Orques dans la Sarthe
François Fillon est apparu souriant et détendu ce dimanche après-midi parmi ses amis sarthois. Toujours le pied gauche plâtré depuis un accident de scooter estival à Capri en Italie. Accident qui lui a permi ce trait d'humour : "j'ai deux soutiens de taille et loyaux, mes deux béquilles, et ma jambe droite est plus forte que jamais".
Parmi 300 sympathisants, quelques soutiens politiques. On pouvait reconnaitre Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou Gérard Larcher. François Fillon dans son allocution prévient : "on ne parviendra pas à me monter contre Nicolas Sarkosy. J'ai vu que ces derniers jours certains avaient découvert qu'il y avait des différences entre Nicolas Sarkozy et moi", a ironisé l'ancien Premier ministre.
Ajoutant encore, "C'est vrai qu'il faut un téléscope pour les voir ces différences. Pour voir que nous n'avons pas la même histoire, le même itinéraire, pour voir que nous n'avons pas le même caractère. C'est une évidence, et franchement, dire le contraire, c'est ce qui s'appelle parler la langue de bois". "Ceux qui font ça, ils ne m'impressionnent pas, parce que ça fait cinq ans qu'ils font ça, ça fait cinq ans que tous les matins ils se réveillent en se disant qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire pour mettre un coin entre François Fillon et Nicolas Sarkozy", a-t-il ajouté. Visant sans le citer son ami Jean-François Copé, et secrétaire général de l'UMP, qui s'était déclaré un peu plus tôt dans la journée à Châteaurenard dans les Bouches-du-Rhône.
Jean-François Copé en qui Laurent Wauquiez voit un candidat de division et à qui Valérie Pécresse conseille de ne pas rester secrétaire général et de prendre exemple sur... Martine Aubry ! (Qui doit quitter le poste de secrétaire général du PS prochainement). À propos du PS, François Fillon avait quelques piques en réserve, constatant que François Hollande vient de passer 100 jours à la tête de l'État, l'ancien Premier ministre précisait : "100 jours pour rien".