Le soleil ne fait pas que des heureux... En Sarthe, à Saint-Mars-La-Brière, un parc photovoltaïque devrait voir le jour d'ici l'année prochaine sur une ancienne friche industrielle. Certains riverains craignent des nuisances visuelles et des conséquences sur la valeur de leur maison.
Pour l'instant, ce n'est qu'un transformateur électrique perdu au milieu d'une friche industrielle.
Mais l'année prochaine, ce terrain situé sur la commune de Saint-Mars la Brière, à une vingtaine de kilomètres à l'est du Mans, devrait devenir une centrale photovoltaïque.
Plus de 12 000 panneaux solaires vont être mises en place. Pour les riverains, ce projet est de trop grande ampleur. Il va défigurer le paysage.
"12 600 panneaux, c'est énorme, explique Cédric Harry, un riverain, il y aura une toute petite haie de trois mètres donc on verra les grands pylônes et c'est ça qui nous dérange, quand on ouvrira notre baie, on ne verra que ça".
Pour faire entendre leur mécontentement, les riverains ont lancé une pétition. Ils sont une cinquantaine à l'avoir signé.
Mais ce qu'ils regrettent le plus, c'est le manque de communication de l'entreprise à l'origine du projet.
"Ça a été derrière notre dos et sans jamais être mis au courant alors qu'on va être tout près, explique Cédric Harry, quand on pose des questions, on nous dit : "ça ne vous regarde pas" alors qu'on habite tout près. C'est ça qui nous enrage un peu".
Implantée sur des terrains appartenant à la SNCF, la centrale fournirait assez d'électricité pour les 2 700 habitants de Saint-Mars-La-Brière.
Pour la municipalité, c'est une aubaine. Alors face au mécontentement des riverains, le maire joue l'apaisement.
"Il y a une enquête publique qui vient de se terminer, explique Patrice Vernhettes, le maire de Saint-Mars, qui a été faite pour ça pour qu'ils puissent nous dire ce qui ne leur plait pas et qu'on les renseigne. Donc le commissaire enquêteur leur a donné un certain nombre de réponses, il va pouvoir transmettre leurs questions, leurs observations et leurs demandes à l'entreprise qui est en charge du projet".
Le projet doit être étudié par la préfecture de la Sarthe avant la fin de l'été. S'il est validé, les travaux devraient débuter au printemps 2022.