Du 3 au 12 novembre, Le Mans vibrera au rythme du Bebop Festival qui fête cette année ses 30 ans d'exploration musicale et d'aventure humaine. Rencontre avec son président, fondateur, et programmateur Bruno Le Roy qui nous parle du Bebop d'hier, d'aujourd'hui et de demain...
30 ans, 30 éditions, c'est beaucoup et en même temps ça passe très vite. C’est quoi la vie quotidienne de Bruno Le Roy ?Bruno Le Roy. Mes journées ont toujours été (bien!) remplies par mon travail chez Orange en journée et l'organisation "BEBOP" à partir de 17H. Depuis 1 an, je suis à temps partiel chez Orange, ce qui me donne un peu plus d'air...
Est-ce qu’on programme aujourd’hui comme il y a 30 ans ?
Bruno. Au début, dans les années 90, c'était une organisation assez "roots" donc je me souciais de la programmation en Septembre. Maintenant le Bebop, c'est 365 jours à l'aguet. Aujourd'hui, on doit se battre pour faire reconnaître Le Mans sur l'échiquier national, avant on était une sorte de réseau de résistance Rock'n Roll !!
Quel est votre meilleur souvenir ?
Bruno. Les premières années étaient plus vécues comme "fan de", faire venir et passer une journée à coté des Lords of the New Church, Divine Comedy, Suede, La Mano Negra, ou Noir Désir, c'était super !! Plus près d'aujourd'hui, les concerts de Mathieu Chedid ou Stromae sont aussi des moments délicieux.
Radio Elvis en concert jeudi 3 novembre
Bruno. La nuit du 13 novembre 2015 vers 22H15 lorsque je rentre dans les loges du Forum après le concert d'Izia et voir tous les artistes en pleurs...
Comment avez-vous imaginé cette 30e édition ?
Bruno. On a longtemps réfléchi !!! Et on a décidé de faire des clins d’œil en arrière, chose que je n'aime pas d'habitude ! Les reformations de Ludwig Von 88 ou F.F.F nous ont aidé. Mais on voulait vraiment retrouver la touche rock de nos débuts...The Kills en est l'apothéose.
The Kills en concert samedi 12 novembre
Bruno. Il y en a pas mal coté scène : la création d'un nouvel espace extérieur de 1200 m2 (chapiteau) en plus de la scène du Forum qui permettra de créer de beaux moments ! Mais aussi les "à coté" : Repas des 30 ans , concert (le 8 novembre) de Marc Minelli l'un des premiers artistes à être passé au Bebop, fête de la SACEM, le concert de "Music for Peace" du samedi 12 novembre qui sera aussi un beau moment...
The Kills, c’était important ?
Bruno. Oui, c'est important, cela faisait très longtemps qu'un groupe international ne s’était pas arrêté au Mans, les derniers étaient Suede, Boo Raddleys ou Divine Comedy dans les années 90... peut-être aussi Woodkid en 2013 ?
Talisco en concert samedi 12 novembre
Bruno. On va déjà laisser passer l'édition 2016, mais le Bebop de demain doit permettre au Mans d'exister sur l'échiquier des festivals et permettre ainsi à des groupes internationaux de faire étape au Mans. Notre objectif est d'inventer le festival du futur en créant et développent l’accueil artiste et public. Pas facile certes de faire tout cela avec des budgets restreints. Nous devons aussi inventer un nouveau financement de sorte à ne pas augmenter le prix des billets, il va falloir réfléchir à peut-être travailler plus en réseaux avec d'autres festivals européens....
Quels artistes ou groupes tournent en boucle chez vous aujourd’hui ?
Bruno. David Bowie, Iggy Pop, Last Train...
Merci Bruno.
Notre papier sur la programmation ici. Le site internet du festival là.