L'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en pleine nuit mercredi en raison de la tempête provoquée à l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron qui a affirmé vouloir "emmerder" les non-vaccinés.
Parmi les réactions notées ce mercredi, celle de l'ancien ministre de l'agriculture et actuel maire du Mans, Stéphane Le Foll.
"Il y a des verbes qu’on ne doit pas utiliser quand on est Président de la République" écrit le socialiste Stéphane Le Foll dans un tweet en réaction à l'article du Parisien (réservé aux abonnés du titre) citant Emmanuel Macron qui, lors d'un entretien a dit son envie de "vouloir emmerder les non vaccinés".
Cette réponse du Président de la République faite à des lecteurs du Parisien qui l'interrogeaient sur le nombre important de non vaccinés dans les services de réanimation, provoque de nombreuses réactions dans la sphère politique. Le contexte de campagne électorale pour la prochaine élection présidentielle n'y est pas non plus étranger.
Autre réaction en Pays de la Loire, celle de Franck Louvrier. Le maire LR de La Baule et conseiller politique de la candidate à l'élection présidentielle Valérie Pécresse, estime, dit-il, que "la stratégie d'Emmanuel Macron est d'hystériser le climat plutôt que de convaincre les Français." L'ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, pas vraiment connu pour ses propos modérés, sait de quoi il parle.
A droite encore, le patron des sénateurs LR, le Vendéen Bruno Retailleau, ne trouve pas non plus de justification aux propos d'Emmanuel Macron.
"On peut encourager à la vaccination sans insulter ni pousser à la radicalisation" déclare Bruno Retailleau dont l'ex mentor Philippe De Villiers n'est pas en reste : "C'est hallucinant, déclare Philippe De Villiers. Il a perdu pied. Il n’est plus dans la fonction. Il est dans la névrose et la recherche du bouc émissaire. Il devient chef de traque. Cet homme a vraiment besoin de repos."
La Sénatrice LR de Loire-Atlantique Laurence Garnier parle de "Méprisant de la République".
Côté En Marche, la député LREM de Loire-Atlantique Audrey Dufeu apprécie le franc-parler d'Emmanuel Macron et estime qu'il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. "Les personnes qui assument et qui continuent de ne pas se vacciner, écrit-elle dans un communiqué, sont responsables et comptables de l’embolisation des hôpitaux et de la mise en danger de la vie des plus fragiles."
Enfin, une petite note d'humour avec un tweet du socialiste Guillaume Garot. L'ancien ministre de l'agroalimentaire et maire de Laval, conclut en déclarant : "Un président ne devrait pas dire ça." Référence au titre du livre écrit par Gérard Davet et Fabrice Lhomme et consacré au quinquennat de François Hollande.