La proximité, un concept qui séduit les consommateurs, quitte à payer plus cher. Dans le centre-ville du Mans, les ouvertures de supérettes se sont multipliées ces dernières années.
Carrefour, Biocoop, Casino, U express, à la gare comme dans l'hyper-centre du Mans, les petites surfaces ont la cote malgré le prix plus élevé des produits vendus.
"J'habite juste à côté donc je viens faire mes courses ici tous les jours c'est pratique" explique une cliente.
Livraison à domicile, formule snack le midi, pour coller aux nouveaux besoins des consommateurs, les enseignes multiplient les services offerts. Ce supermarché ferme seulement deux jours par an. Son atout, l'amplitude horaire.
"Quand on est passé à 22h, les gens nous disaient c'est énorme, quel intérêt ? Aujourd'hui ils ne se posent pas la question", explique Philippe Pottier, gérant d'une supérette dans le centre du Mans. Pour ce qui est du chiffre d'affaires, "celui de 17h vous le mutipliez par 2, on a notre chiffre de 22h".
"Un réel levier de croissance"
Depuis 2008, la loi facilite la création de commerces de moins de 1000 m². Une aubaine pour les marques, d'autant que les grandes surfaces sont en perte de vitesse.
"Ces supérettes de centre-ville sont promises à un bel avenir, pourquoi, parce que la grande distribution selon moi va continuer à investir dans des positions en centre-ville" explique Wilfried Adikpeto, consultant en stratégie marketing, "car c'est un réel levier de croissance qu'elles n'ont plus en périphérie".
Seul bémol, si l'implantation s'avère rentable pour les commerces liés à la grande distribution, les petits magasins indépendants, eux, ont déserté le centre-ville.
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